Fait au Québec et tricoté à la main. Une recette que Gibou applique chaque jour dans son atelier du quartier Saint-Michel à Montréal. Alors que la collection automnale, aux couleurs pastel et tissus tout doux, a été lancée en août 2019, retour sur cette entreprise qui a mis le local et la communauté au cœur de ses accessoires.
Les accessoires Gibou ornent les têtes, été comme hiver. Fabriqués dans un atelier du quartier Saint-michel de Montréal et tricotés par des retraitées, les bandeaux et tuques [qui utilisent parfois des fourrures recyclées pour les pompons] ont tranquillement conquis le marché québécois. Cette petite entreprise lancée en 2014 trace son chemin sans jamais renier ses valeurs.
Collection de la rentrée, des têtes à nœud, à tartan ou en imprimé léopard
Avec leur nouvelle collection de la rentrée lancée le mois dernier, les cheveux vont tenir en place grâce aux bandeaux torsadés, à nœud, tressés, carrés, etc. Même si le blizzard souffle! En satin, velours, modal (fibre à base biologique, fabriquée à partir de la cellulose reconstituée du hêtre) pour une sensation de douceur, les bandeaux unis, tartan ou imprimés léopard permettent toutes les combinaisons pour des styles classiques ou plus affirmés. Avant le froid de l’hiver, une collection automnale sortira début octobre. Mais chut, c’est un secret bien gardé pour le moment.
Quant à celles qui pensent déjà à l’hiver, les tuques toutes douces tricotées par Denise, Carole, Marie, Manon et les autres, donnent (presque) hâte de les enfiler. Les retraitées employées de l’entreprise activent chaque jour leurs aiguilles pour tricoter les modèles imaginés par Sarah Baudoin, la fondatrice de Gibou.
Les aspects écoresponsables, éthiques et locaux sont fondamentaux pour la fondatrice. C’est ce qui l’a aussi poussée à créer une collection spéciale en lin, lancée en juin 2019. Pourquoi le lin? Parce que ce tissu particulier possède des qualités qui ne pouvaient que plaire à Sarah Baudoin: écologique, résistant et régulateur thermique, selon ses explications. Des jetés et couvertures en laine de mérinos, tricotés en grosse maille, complètent une boutique qui se diversifie sans cesse. Ses accessoires sont aussi distribués à travers tout le Canada.
Un passe-temps devenu Gibou
Tricoteuse dans l’âme, l’entrepreneure se destinait à des études d’architecture, loin des accessoires de tête. En 2014, alors qu’elle cherche une tuque à la fois chaude, belle et éthique, sa frustration est à son comble de ne pas trouver un objet qui, pourtant, s’étale partout en magasin dès les premiers frimas. Elle tricote donc son bonnet comme elle l’entend.
Devant les réactions de la famille et des amis qui en veulent aussi, Sarah Baudoin décide de changer de cap et lance Gibou. Elle qui n’avait jamais pensé faire de son hobby un métier est bientôt débordée par les demandes qui affluent. Elle embauche alors sa maman et sa tante, toutes deux retraitées pour l’aider à honorer les commandes. L’idée d’employer une gang de retraitées pour tricoter ses designs fait son chemin. En 2019, elles sont presque une quinzaine à réaliser les accessoires qui prennent vie sous leurs aiguilles.