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Camille Lescarbeau: Douceur, polyvalence et intuition

Camille Lescarbeau: Douceur, polyvalence et intuition

Du 26 juin au 1er juillet prochain, le festival Mtl en Arts, qui met à l’honneur l’ébullition artistique montréalaise et ses acteurs revient sur la rue Sainte-Catherine. Au programme: créations en direct, expériences participatives, ambiance effervescente et conviviale, vente et diffusion d’arts visuels en tout genre sur plus d’un kilomètre. Fondé il y a 20 ans, l’événement souhaite être chaque année un lieu d’inspiration et d’échanges entre le public et les artistes. Les oeuvres de plus de 150 artistes seront une nouvelle fois mises en lumière durant ces quelques jours et inutile de préciser que Mtl en Arts est devenu un incontournable pour les amoureux des talents locaux. Entrevue avec l’artiste visuelle Camille Lescarbeau originaire de Gatineau qui propose au public de s’immerger au sein de son imaginaire délicat et polymorphe.

Camille Lescarbeau réalise des oeuvres remplies de poésie et de subtilité où il est permis de se perdre dans la rêverie. Toutefois, son univers fait de différentes textures et émotions se déploie avec indulgence puisque la lenteur fait partie de son modus operandi. Peinture pastel, fine broderie, dispositif sonore ou encore installation minimaliste, la créatrice émergente explore la douceur sous toutes ses formes sans se priver et en gâtant les sens de son public. Cette dernière participe cette année au Festival Mtl en Arts pour la première fois. Rencontre.

Crédit: Marc-André Milette

Bonjour Camille! Pouvez-vous nous dire de quelle manière l’art s’est imposé dans votre vie?

Ma relation avec l’art a commencé avec la danse que j’ai pratiquée pendant 15 ans. C’est intuitivement que j’ai orienté mes études vers les arts visuels, surtout par curiosité. C’est ce que j’ai choisi comme discipline, au CÉGEP de l’Outaouais, et j’ai ensuite fait un baccalauréat en Art History and Studio Arts à l’Université Concordia.

Si l’art a donc toujours occupé une place importante dans ma vie, ce n’est que récemment que je me suis vue comme étant «artiste». En février 2018, soit un tout petit mois après avoir complété mon baccalauréat, j’ai participé à la NES Artist Residency, à Skagaströnd, en Islande. Je me suis retrouvée au centre d’une communauté éphémère d’artistes de partout dans le monde, tous à différents stades de leur carrière. C’était la première fois que j’avais un studio. Je ne m’étais alors jamais autant sentie à ma place. Quelque chose s’est définitivement solidifié, là-bas.

Vous touchez à plusieurs médiums pour vos créations : le dessin, la peinture, l’installation, la broderie, mais aussi la poésie. Pourquoi la multidisciplinarité?

J’aime jouer avec les matériaux et j’aime découvrir de nouvelles manières de travailler. Les différents médiums me permettent d’explorer différents sujets et de les approfondir de façons complémentaires. Je passe d’un médium à l’autre naturellement, sans trop me questionner.

Comment définiriez-vous votre style artistique ?

Doux, délicat, haptique.

Qu’est-ce qui vous inspire à créer?

Je suis guidée par un désir intuitif de manipuler, de transformer et de créer. Les matériaux sont ma première inspiration, auxquels s’ajoutent l’amour et le temps. Toutes mes créations se déploient très lentement, petit à petit. De plus en plus, mes valeurs environnementales influencent ma pratique et me poussent à travailler avec des matières revalorisées.

Vous avez pratiqué la danse pendant plusieurs années avant de vous tourner vers les arts visuels. Quelle empreinte la danse a-t-elle laissée dans votre pratique actuelle en art visuel?

À ce jour, ma pratique est très physique et laborieuse. Dans mon travail, la répétition du geste est toujours visible et demeure témoin de mes exercices.

Quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face en tant que jeune artiste?

Me permettre de laisser l’art prendre toute son amplitude! Ne pas avoir peur de suivre mon instinct et de faire les œuvres ambitieuses que je rêve de faire, ou que je sens que je pourrais faire.

Pourquoi participez-vous au festival Mtl en Arts?

J’ai décidé de participer au festival pour aller à la rencontre du public et vivre ma première expérience de foire!

Quels sont vos projets à venir?

Sous peu, je prendrai part à la première édition du programme MOMENTUM, créé par Mentorly. Du 11 au 15 septembre 2019, j’exposerai au square Dorchester dans le cadre de la foire d’art émergent ARTCH. L’automne marquera aussi le début de mes études de maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal.

🖼 Camille Lescarbeau

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Mtl en Arts

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Du 26 juin au 1er juillet 2019. Pour connaitre la programmation, c’est par ici!

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