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Annie Chiasson, sommelière en thé et propriétaire d’Arthéfact

Annie Chiasson, sommelière en thé et propriétaire d’Arthéfact

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Je suis Annie Chiasson, spécialiste en rien et généraliste en tout. La tête toujours remplie de projets, j’ai commencé bien des choses, mais terminé bien peu de projets. J’ai presque qu’un DEC en administration, presque un Bac en enseignement d’anglais, mais près de 20 ans d’expérience en implantation de systèmes ERP. Je me suis découvert une passion pour le thé il y a quelques années et ai complété ma certification de sommelière en thé (seul diplôme officiel) en mars 2018 avec l’Association du Thé du Canada.

Votre emploi et titre actuel?

Je suis sommelière-propriétaire de l’Atelier-boutique Arthéfact, petit salon de thé dans le magnifique centre-ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. Je suis aussi consultante en intégration ERP à temps partiel (presque plein) pour une compagnie en télétravail basée à Montréal, Nubik.

«Ici, le temps s’arrête, les clients participent.»

Dans quelle ville?

Arthéfact a pignon sur rue à Saint-Jean-sur-Richelieu, et je travaille dans le confort de mes pantalons de pyjama, à la maison, pour Nubik.

Un mot pour définir le de travailleur que vous êtes…

Communicatrice.

Qu’est-ce qui rend votre boutique unique?

Ce qui rend Arthéfact si unique, c’est l’ambiance. Ici, le temps s’arrête, les clients participent. Il n’est pas rare de voir des discussions entre les clients qui ne se connaissent pas et ainsi se rencontrent. Servir des thés et cafés natures de qualité, pour la plupart biologiques, n’est qu’une excuse pour attirer les gens dans une ambiance de petit café du Plateau, mais ici à Saint-Jean.

Quelle est la taille de votre entreprise?

Micro! Je suis une «solopreneure»: barista, sommelière, comptable, concierge, bref, je porte tous les chapeaux. Je peux heureusement toujours compter sur l’aide de ma famille et mes amis pour faire mes commissions, venir tenir le café pour un instant ou me supporter moralement.

Quels outils sont essentiels à votre vie?

Comme toute entreprise, les réseaux sociaux sont pour moi «la vie». Dans ma carrière informatique, j’ai implanté plusieurs progiciels très performants et complexes, mais je me surprends à adorer mon Quickbooks Online, qui me fait tant office de système de caisse, de tableau de bord que de système comptable.

«Je fais de l’anti-commerce: pas trop de publicité, pas trop de nouveaux projets à la fois et j’intègre tranquillement chaque nouveau produit/service.»

À quoi ressemble votre espace de bureau?

Chez Arthéfact, mon bureau est tout simplement la table du fond ou parfois je m’assois avec des clients. À la maison, mon bureau est un «espace» travail plutôt confo, et surtout éclairé et à aire ouverte.

Avez­-vous une façon d’organiser vos journées afin d’optimiser votre travail?

Chaque minute de ma journée, tant en informatique qu’en boutique, est planifiée dans mon agenda. J’y consigne également mes rendez-vous perso, mais aussi mes plages de yoga ou de course, car ça aussi, c’est important de le planifier!

Quels «trucs» conseilleriez­-vous pour améliorer la productivité?

Faire une chose à la fois et attaquer ce qui nous tente le moins en premier. Tout est mieux quand on a accompli ce qui ne nous tentait pas et qu’il ne reste que des trucs plaisants à faire. Pour moi, la productivité passe aussi par ne pas travailler trop longtemps d’affilé, question d’être focus et motivée. J’ai toujours été contre la glorification du nombre d’heures travaillées et contre le présentéisme.

Vous êtes meilleure que vos collègues de travail pour…

Pour jouer à la petite mère! Comme je travaille toujours ou presque en équipe, je suis une organisatrice naturelle, qui aime bien que tout soit clair pour tout le monde, mais qui aime prendre le temps de s’assurer que chacun est heureux et accompli dans son travail.

Comment contrôlez-vous la croissance d’Arthéfact?

Je fais de l’anti-commerce: pas trop de publicité, pas trop de nouveaux projets à la fois et j’intègre tranquillement chaque nouveau produit/service. J’ai donc une croissance lente et agréable, qui me permet de ne pas me sentir dépassée.

À propos du design, qu’est-ce que votre marque souhaite refléter?

Il est très important pour moi que l’image de l’entreprise reflète mes valeurs personnelles. J’aime beaucoup les collabos et mets toujours de l’avant les produits/services de mes partenaires. Pour mes produits, je fais affaire avec une connaissance à moi (ma presque cousine), qui produit une aquarelle personnalisée pour chaque nouveau thé. Comme j’aime bien vulgariser l’information et démocratiser des domaines complexes, je donne une twist ludique et accessible à des thés qui sont pourtant des produits recherchés, traditionnels et nature.

Comment et par qui votre design a-t-il été conçu?

La fameuse Aleks est derrière toute mon image: du logo aux étiquettes, ses dessins se retrouvent partout!

Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive à aller au travail chaque jour?

Le contact humain. Tant en informatique qu’à la boutique, je suis insatiable des conversations. J’aime en apprendre plus sur les gens, leurs passions, leur milieu, leur réalité.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?

L’un des seuls conseils que j’ai retenus de tous ceux que mon père m’a donnés: «La vie est faite de 70% de merde pour 30% de plaisir. Quand tu es dans le 70% de merde, garde espoir et fais ce qu’il faut. Quand tu es dans le 30% de plaisir, profites-en à fond, ça passe très vite!».

Quelle est votre stratégie en ligne?

Rester vraie, accessible et près de mes valeurs.

Quels ont été vos plus grands défis en tant qu’entrepreneure?

Penser «business», et ce n’est pas encore acquis. Ultimement, pour qu’une compagnie soit durable, elle doit générer de bons revenus, et on doit avoir une vision un peu «mercantile». Je fais beaucoup plus ce que je fais pour le plaisir, et sans cette vision «business», on peut perdre facilement.

Quels seraient les conseils que vous donneriez à quelqu’un qui souhaite démarrer sa compagnie?

Bien connaître son «pourquoi». C’est beaucoup plus difficile qu’on pense, et si on le fait seulement dans le but d’être libre et être son propre patron, on se rend compte assez vite que c’est bien plus difficile d’être entrepreneur qu’employé.

Mis à part votre ordinateur et votre téléphone, de quel gadget ne pouvez-vous pas vous passer?

Ma bouilloire à température réglable.

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