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Le calme et la thérapie par la harpe chez Sérénité Sonore

Le calme et la thérapie par la harpe chez Sérénité Sonore

D’emblée, nous lui demandons pourquoi avoir choisi la harpe comme instrument de prédilection? «J’ai toujours adoré ce qui est onirique, ce qui fait sortir de la réalité, et je suis tombée en amour avec le côté mystique et rare de cet instrument, dit-elle. C’est important pour moi de connecter avec l’histoire de la harpe, qui fait partie des plus vieux instruments au monde.» En effet, les origines de la harpe remonteraient à la Mésopotamie. «J’ai commencé à jouer du piano à 7 ans, ce qui m’a donné une base. Ensuite, à 15 ans, j’ai débuté la harpe. J’adore Lorena McKennitt et Enya, mais j’avais envie de faire quelque chose de différent. J’ai commencé d’abord pour moi, et, rapidement, j’ai constaté l’impact de la musique sur l’âme des gens, et à quel point les vibrations sont thérapeutiques. Être au service du bien, c’est un peu la raison de la création de Sérénité Sonore», souligne la musicienne.

Depuis son ouverture en septembre 2016, Sérénité Sonore reçoit un très bon accueil. Le concept se propage notamment grâce au bouche-à-oreille et est autofinancé à 100 %. «L’idée d’offrir une expérience unique a germé alors que j’allaitais ma fille dans un “papasan-hamac”, se souvient Annabelle Renzo. Lorsque je sens que la musique que je fais peut avoir un impact sur la vie des gens, c’est là que je trouve ma plus grande satisfaction. Je sens que c’est ma vraie vocation d’offrir du bien à l’autre; c’est l’essentiel de la vie.»

Une carrière aux mille et un projets

La fondatrice a étudié auprès de Jennifer Swartz (harpe solo de l’Orchestre Symphonique de Montréal) à l’Université McGill, et a fait des études en médecines alternatives (massothérapie, thérapie à la harpe et thérapie vibroacoustique par la harpe). «De 20 à 40 ans, j’ai beaucoup joué», indique-t-elle en mentionnant qu’elle a aussi été surnuméraire au sein de l’Orchestre Métropolitain (dirigé par Yannick Nézet-Séguin), et plusieurs autres ensembles du Québec. Pour n’évoquer que certaines de ses expériences, elle enseigne à sa propre école de harpe, ainsi qu’au Cégep St-Laurent depuis 2013. La musicienne a même lancé trois albums: Doudou Sonore (un disque destiné aux bébés), un album jazz de Noël et Quiétude, un album solo. 

Dernièrement, elle explore également une voix un peu plus moderne avec la harpe électrique. Une «journée type» n’existe pas pour cette passionnée. «Je suis Gémeaux, et il paraît que les signes d’air aiment la variété… Par exemple, j’ai déjà refusé un emploi à temps plein dans un orchestre. Je dois faire plus de place à mon “chapeau d’entrepreneur”, ralentir un peu les contrats, afin de pouvoir mettre tout cela sur pied!»

Concerts en suspension et thérapie vibroacoustique par la harpe

Annabelle Renzo offre deux types de prestations avec Sérénité Sonore. La première formule propose des concerts en suspension dans des hamacs-cocons. «C’est un peu particulier comme ambiance, car on invite les personnes à ne pas applaudir entre les pièces! [rires]» La fondatrice explique utiliser les hamacs pour que le corps puisse s’abandonner, en suspension. Il s’agit d’une façon différente de méditer. 

«On dirait que la vie devient plus légère. Aussi, chacun est dans sa bulle, et d’ailleurs, l’endroit et l’expérience complète sont conçus à cet effet. J’offre un verre de bulles à l’arrivée des gens, la scène est ronde, et les hamacs sont circulaires», précise-t-elle. Les participants dérivent ainsi dans la légèreté, au timbre doux d’instruments peu communs.

Le deuxième type de prestation est une session privée sur matelas vibroacoustique. La thérapie vibroacoustique par la harpe (TVAH), parfois appelée «massage musical», permettrait entre autres de faire baisser la tension artérielle et les fréquences respiratoire et cardiaque. Il s’agit de s’étendre sur un matelas spécialement conçu afin de conduire les vibrations de la harpe classique. Un peu comme le «NeuroSpa» de l’Ovarium, mais avec de la musique live.

L’entrepreneure a même offert des moments musicaux à la harpe au chevet des patients en soins palliatifs de l’Hôtel-Dieu du CHUM. «Ce fut une expérience très riche. On doit savoir s’adapter aux besoins et aux goûts des patients. C’est arrivé deux fois en quatre ans que quelqu’un décède alors que je jouais; cela crée un passage serein pour ces personnes. C’est difficile et beau à la fois; moi, je voudrais mourir comme cela, accompagnée par la musique… Sérénité Sonore est aussi un peu né de cette expérience au chevet» confie-t-elle, le regard grave et pétillant en même temps.

À la fois musicienne aguerrie et entrepreneure chevronnée

Et quels sont ses prochains projets? «Un lancement plus officiel aura lieu en octobre 2018. Il y aura possiblement un magazine et même des instruments conçus sur mesure. Je travaille présentement avec un mentor pour développer davantage le concept et trouver des partenariats.» 

Somme toute, Sérénité Sonore est une entreprise qui nous inspire et nous rappelle ces quelques vers de Baudelaire, dans L’Invitation au voyage: «Là, tout n’est qu’ordre et beauté/Luxe, calme et volupté.» 

Vous pouvez découvrir juste ici le calendrier des prochains spectacles ou encore réserver une séance.

Sérénité Sonore

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