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Un salon Québécois sur le mariage entre vins et fromages

Un salon Québécois sur le mariage entre vins et fromages

En tant que porte-parole du salon, la chroniqueuse vin pour le magazine L’actualité et auteure du «Guide du vin Phaneuf», Nadia Fournier y animera plusieurs ateliers portant sur les vins et les différents accords entre les vins et les fromages d’ici.

Ce salon aurait pu être ouvert au grand public, mais il est avant tout un lieu d’apprentissage pour les professionnels du milieu qui sont des intervenants de première ligne, selon Mme Fournier. «Ils communiquent directement avec les consommateurs, explique-t-elle. Pour que le travail des artisans soit reconnu, il est primordial que les gens de l’industrie connaissent les produits et sachent comment les mettre en valeur.»

En 2017, après plusieurs années de négociations, l’Accord économique et commercial global Canada-Europe (AECG) est entré en vigueur, ce qui a eu pour conséquence l’augmentation des quotas d’importation entres autres, du vin et du fromage. «Il est de plus en plus difficile de se démarquer dans cette jungle de produits importés alors nous voulons que les intervenants journaliers avec nos produits soient en mesure de les identifier, de les communiquer et voir même les comparer», ajoute Nadia Fournier.

Une pratique québécoise constante

Sans être nouvelles au Québec, les dégustations de vins et fromages restent une pratique populaire. L’occasion pour les produits régionaux d’être mis à l’honneur, souhaite Mme Fournier. «On ne peut qu’espérer que cette pratique ira crescendo, déclare-t-elle. Je crois que les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la notion du local, dans l’assiette et dans le verre.» 

Dans le domaine vinicole et fromager, le savoir-faire n’a fait que fluctuer, spécialement dans l’industrie fromagère. «Contrairement au vin, l’industrie du fromage a la chance de développer ses produits plus d’une fois par année ce qui leur permet de s’ajuster constamment, précise Mme Fournier. L’industrie du vin se limite à leur récolte de l’année pour en connaître les résultats.»

Toutefois, le marché est encore assez local même si certains producteurs commencent à exporter vers les États-Unis et l’Europe. «J’ai suivi l’évolution de l’industrie fromagère d’un peu moins près que celle du vin, mais je constate que les deux ont progressé de manière exponentielle depuis une vingtaine d’années, raconte Nadia Fournier. Le Québec produit maintenant d’excellents fromages et d’excellents vins, qui restent encore souvent inconnus du public.» 

Les goûts et les couleurs

En parfaits amateurs curieux, on a demandé à Nadia Fournier quelle était la réussite d’un bon accord entre vins et fromages. «Chacun a ses préférences et ses goûts, mais disons simplement que pour favoriser les mariages heureux et éviter les divorces, on devrait miser, en général, sur les vins blancs assez gras, boisés ou non, pour la plupart des fromages, surtout les pâtes fleuries et les fromages coulants. Les amateurs de vins rouges peuvent cependant compter sur les fromages à pâte ferme comme le cheddar.»

Salon Accords vins et fromages ⏩ eventbrite

Organisé par le Conseil des vins du Québec et Guilde québécoise des artisans fromagers.

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