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Fun, bouffe et musique dans le confort de chez soi

Fun, bouffe et musique dans le confort de chez soi

Comment se déroule une soirée typique organisée par Fun, bouffe, musique? Sophie Pelletier et Mélanie Marchand arrivent en fin d’après-midi chez les hôtes avec une partie des plats déjà préparés. On fait connaissance en cuisinant le reste avant l’arrivée des invités. S’ensuit l’apéro au salon pour entendre Sophie Pelletier. Armée de sa guitare, elle offre un répertoire agencé aux préférences musicales des convives. Tout le monde passe finalement à table pour déguster le menu concocté par Mélanie Marchand, et surtout, partager des instants précieux en famille ou entre amis.

Native de Rivière-Ouelle, c’est grâce à la guitare que la musique s’insinue dans la vie de Sophie Pelletier. Petite, l’auteure-compositrice-interprète baigne déjà dans la musique en accompagnant son père musicien en tournée. Elle écrit rapidement ses propres chansons jusqu’à l’édition 2012 de Star Académie qui la propulse sous les projecteurs. Après avoir évolué dans le monde de la boulangerie et l’univers des supermarchés, Mélanie Marchand suit aussi les traces de sa mère en poursuivant une carrière médiatique en tant que chef en résidence du magazine LE must depuis 2007 et de l’hebdo 7 jours depuis 2008. 

Au cœur d’une industrie de la musique en crise, Sophie Pelletier est passée en mode solution en fondant sa propre boîte de production et gérance d’artistes, Uniforce Productions. Plus tôt dans sa vie, l’entrepreneure en série n’aurait jamais cru devenir sa propre patronne. «Le côté PR des affaires me rejoignait moins. Maintenant, je réalise que j’ai toujours carburé aux idées. J’aime que les choses soient faites à ma façon.» 

Sophie Pelletier attribue sa facilité d’avancer ses projets à son large réseau de contacts déjà existants dans le monde de la musique. «C’est toujours plus facile de faire parler de ses projets quand on a acquis une certaine visibilité au préalable.» En effet, d’autres entrepreneurs à succès ont aussi profité de leur popularité initiale avant de bâtir leur propre entreprise, si on pense à Marilou qui a connu le succès en tant que chanteuse avant de lancer Trois fois par jour

La gastronomie en divertissement

En 2018, la nourriture est avant tout une affaire d’expérience. «Les gens ne veulent plus juste manger de la bonne bouffe. Ils veulent partager un moment spécial autour de la nourriture», constate Sophie Pelletier. Avec la montée des concepts Apportez votre vin et des Restaurant Day, la population souhaite maintenant consommer ses aliments à la source. Le consommateur ne veut plus payer le gros prix au restaurant pour une même chose qu’il pourrait se procurer au marché via le producteur. 

Des compagnies comme Sushis à la maison de Geneviève Everell connaissent également un succès grandissant, car elles répondent au besoin de s’approprier de nouvelles saveurs et notions culinaires. Le concept de Fun, bouffe, musique s’inscrit dans cette volonté de proximité, en offrant cette même expérience culinaire chez le client, bonifiée par la musique d’un artiste professionnel.

Sophie a déjà de grandes ambitions pour Fun, bouffe, musique. «J’aimerais que le concept devienne une franchise, que l’idée se développe à l’extérieur de Montréal», propose-t-elle. Éventuellement, le duo aimerait aussi inviter les artistes représentés par Uniforce à participer aux soirées, ou encore présenter les produits de ses clients dans les plats concoctés par Mélanie. Une banque d’artistes et de créateurs de produits qui ne demande qu’à se diversifier dans les années à venir.  

Toutes ces initiatives ont toutefois un prix. La réticence des clients à payer le plein prix est le principal obstacle auquel se butent les deux partenaires. «Les gens s’attendent à ce que ce soit bon marché, mais ne réalisent pas les coûts élevés que nous devons couvrir pour la nourriture, les services d’une musicienne.» Le service se prête de toute manière aux soirées d’exception où l’on souhaite célébrer une grande occasion par exemple. 

C’est connu, être sa propre patronne exige beaucoup de temps et d’argent sans garantie de récolter les fruits de son labeur. Sophie le sait d’expérience: «J’ai eu quelques moments de découragement, à force de constamment dépenser sans voir de retour sur mes investissements.» En réinvestissant les recettes de sa musique dans ses initiatives naissantes, elle confie maintenant arriver à gagner sa vie. Entre ses quatre entreprises, son principal défi est de réussir à trouver plus de temps pour sa vie personnelle. «J’ai quand même réussi à me payer des vacances cette année !», dit-elle en riant. 

Le lancement officiel de Fun, bouffe, musique aura lieu plus tard cet été. Entre temps, il est déjà possible d’explorer les menus et de soumettre une première commande via le site web de l’entreprise. 

Fun, bouffe et musique

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