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À la rencontre des Québécois en affaire à Toronto: François Roupinian de Lightemotion

À la rencontre des Québécois en affaire à Toronto: François Roupinian de Lightemotion

On commence notre série en s’intéressant à Lightemotion, une compagnie montréalaise de design en éclairage dont la spécialité allie à la fois des compétences créatives et techniques. Basé à Montréal et également à Toronto depuis quelques années, le président et fondateur de la firme François Roupinian répond à nos questions. Pour lui, les deux villes présentent des avantages de plus en plus similaires bien que Toronto demeure une fenêtre considérable sur l’étranger.

Bonjour François! Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours professionnel et personnel?

Je désigne des lampes depuis mon adolescence. J’ai oeuvré dans les domaines technologiques et je suis ensuite retourné aux études à l’école National de Théâtre du Canada en production théâtrale. À ma sortie, en 1999, j’ai pas mal travaillé sur des projets où la lumière était considérée comme un personnage à part entière et où elle était utilisée de manière avant-gardiste. Rapidement, en 2000, j’ai commencé à faire de l’éclairage architectural. Je suis donc passé du théâtre à la conception d’éclairage. J’ai finalement fondé Lightemotion en 2002.

En une phrase, que fait Lightemotion? 

Nous sommes une firme spécialisée dans la mise en lumière architecturale. Nous avons un studio à Montréal et un autre à Toronto, bien que la plupart de nos projets soient à l’international.

Lightemotion oeuvre sur des projets divers et variés aux quatre coins du globe. L’entreprise a collaboré avec plusieurs institutions et créateurs reconnus, incluant le Cirque du Soleil, Pierre-Paul Savoie du groupe Danse PPS, le chorégraphe Erick Villeneuve, et d’autres artistes comme Michael Snow ou le duo multimédia Michel Lemieux et Victor Pilon.

Depuis quand et pourquoi avez-vous décidé de vous baser à Toronto, en plus de Montréal?

Nous avons un studio à Toronto depuis maintenant trois ans. Nous l’avons ouvert pour, premièrement, servir nos clients et nos projets de Toronto, mais aussi, car nous avions très envie de développer ce marché.

Selon vous, quelles sont les différences majeures entre Montréal et Toronto en entrepreneuriat et dans votre domaine en particulier?

Les deux villes ont des marchés très différents l’un de l’autre, et en même temps similaires! Je m’explique. À Montréal, il y a une plus grande sensibilité pour les arts et une plus-value de la mise en lumière. Mais ceci est en train de changer rapidement, car Toronto est en pleine mutation artistique. Elle n’a plus rien à envier à Montréal, je crois. Toronto a aussi un plus grand bassin de projets et de clients potentiels dans notre domaine. Travaillant beaucoup à l’étranger, Toronto est le berceau de nombreuses firmes prestigieuses d’architecture qui ouvrent localement, mais aussi à l’étranger.

En tant que Québécois, êtes-vous fait aider par une quelconque ressource sur place?

Non.

Après quelques temps à Toronto, pensiez-vous avoir «idéalisé» le potentiel de la ville concernant les affaires?

Non, je suis très satisfait de mon choix. J’adore Toronto, c’est une ville vibrante et très ouverte sur le monde.

Quels sont vos plus grands défis en tant qu’entrepreneur Québécois à Toronto?

Démontrer notre savoir-faire dans un marché qui était jusqu’alors assez fermé. Mais être «local» à Toronto, c’est un must.

Et en tant qu’entrepreneur dans votre domaine?

L’éducation. Notre domaine est encore très peu connu au Canada. Le métier de concepteur d’éclairage en architecture est une profession bien établie aux États-Unis et dans le reste du monde. C’est beaucoup plus difficile au Canada, il faut continuellement convaincre les décideurs de la plus-value d’avoir un spécialiste en éclairage!

Quels conseils donneriez-vous à un-e entrepreneur-e qui souhaite partir en affaire à Toronto?

Comme je le mentionnais, il faut avoir une présence locale en ce sens où il faut avoir un pied-à-terre physique à Toronto, c’est plus facile de pénétrer le marché de cette façon.

Enfin, l’épineuse question… Plutôt Toronto ou Montréal? 

Ce sont deux marchés très différents. Montréal, car on est chez nous, et parce qu’elle est aussi super culturelle et en plein changement. Et Toronto, car c’est une ville intrigante et pleine de subtilités, de quartiers et de grands créateurs à découvrir.

Lightemotion

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