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Gestion de communauté: Facebook, ce géant

Gestion de communauté: Facebook, ce géant

Les coiffeurs ne seraient pas en mesure de travailler sans leurs précieux ciseaux, les mécaniciens ne pourraient pas faire grand-chose sans leurs outils et les gestionnaires de communauté… ne seraient rien sans communauté à gérer! Mais le terme est large, et les communautés peuvent être nombreuses. 

Quand on leur demande quelle plateforme a le plus d’importance et de force de portée aujourd’hui, la réponse est automatique. On vous le donne en mille: Facebook. 

Nadine Mathurin, conseillère réseaux sociaux et contenu web marketing chez Radio-Canada, résume bien le sentiment général: «Encore et toujours Facebook».

Le réseau social numéro un

Nicolas Chikhani, chargé d’équipe de la stratégie numérique chez Hydro-Québec, abonde en ce sens. «À cause de son omniprésence dans la vie d’utilisateurs de toutes les générations. C’est devenu l’incontournable.» Et ça risque d’être le cas pour encore bien des années selon Raphaël B. Leclerc, responsable des médias sociaux chez Corus Média. «Si Mark Zuckerberg réussit à continuer de répondre aux besoins du public et à réagir efficacement aux enjeux sociaux concernant la neutralité et la confidentialité sur le web, je ne vois pas comment Facebook ne pourrait pas demeurer numéro un dans les années à venir.» 

Étienne Lessard, gestionnaire de communauté à ESI Marketing, va même plus loin: «Plusieurs autres plateformes ont tenté de prendre le règne, mais ont vite été dépassées par le géant des médias sociaux. Et comme il continue à se renouveler tous les jours, j’ai bien espoir que Facebook va garder son rythme de croisière et même s’imprégner dans notre mode de vie quotidien. On n’est pas très loin du Big Brother déjà!»

En menant le web d’une main de maître, Facebook tient la grande majorité des gestionnaires de réseaux sociaux dans sa paume. Pour Catherine Cormier, fondatrice de Betti–réseaux sociaux & rédaction et gestionnaire de communauté, ce règne apporte son lot de défis. Les changements d’algorithmes, par exemple, peuvent totalement invalider une stratégie qui semblait avoir toutes les chances de fonctionner. «Ce n’est pas cool de former des gens sur une règle X, et de la voir changer drastiquement un mois plus tard. Mais bon, on fait avec, et on s’adapte. Ça a toujours été comme ça, et ça ne changera pas de sitôt.»

Les autres (petits) joueurs

Malgré son règne indéniable, Facebook a tout de même quelques compétiteurs. Si on peut appeler ainsi celui qui le talonne de près – et qui est d’ailleurs devenu son petit frère adoptif dernièrement -, Instagram. Selon Catherine Cormier, ce réseau social est celui à surveiller de plus près. «Il a une belle croissance à mes yeux», analyse-t-elle. 

Jean-François Bossé, conseiller info clientèle et réseaux sociaux à la Société de transport de Montréal, avoue cependant donner autant d’attention à toutes les plateformes. «Nous misons sur Twitter, Facebook, Instagram et Facebook Messenger. Actuellement, tout se joue dans la cohérence du contenu diffusé.»

Myriam Daguzan Bernier, webmestre et gestionnaire de communauté pour La Fabrique culturelle, avoue qu’elle a déjà les yeux tournés vers l’avenir. «Je dirais qu’en général, je suis plus curieuse de voir ce qui va s’offrir à nous, sans mettre de l’avant quoi que ce soit. Il y a des modes, des choses qui vont et viennent. J’espère tout simplement que les nouvelles plateformes seront amusantes et permettront de créer encore plus du contenu pertinent et engageant.» 

Tout comme Severine Baron, consultante en réseaux sociaux pour Marie-Pierre Arthur, KNGFU, Rezolution Pictures et Ford Canada, qui s’interroge même sur ce qu’on retrouvera bientôt sur les réseaux sociaux. «Il faudra voir où certains nouveaux contenus vont nous mener, comme la réalité augmentée (encore une fois)… Va-t-elle être plus importante sur Facebook, sur YouTube, ou ailleurs?» Seul l’avenir nous le dira, n’est-ce pas?

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