Ce large terrain de jeu, qui comprenait des commerces ayant à coeur la diversité artistique dans le quartier, pouvait toutefois rendre difficile pour un passant de saisir la portée du festival se déroulant autour de lui.
«Ça avait toujours été dans nos intentions d’«exporter» le concept dans d’autres quartiers de la ville, explique le cofondateur Thomas Bourdon à propos cette nouvelle édition. L’idée c’est vraiment ça depuis le début, et peut-être que dans les prochaines années même tu vas pouvoir le voir apparaître ailleurs encore.» Peu de temps après leur première édition sur Beaubien, l’équipe avait fait un sondage maison et demandait aux gens où ils aimeraient voir le festival se développer. «On avait eu une réponse quand même assez forte pour Hochelaga-Maisonneuve, donc on avait lancé des perches là-bas et la réponse a été positive. Donc à partir de là on a essayé très fort de travailler pour que ça arrive là-bas. C’est vraiment des défis et des enjeux complètement différents, mais je pense, autant que possible, qu’on a essayé d’aller voir le plus de gens, d’acteurs du quartier, pour comprendre bien les réalités et pour voir ce serait quoi la meilleure façon de faire.»
Pour notre parcours dans ce festival touffu, nous nous sommes concentrés sur le volet arts visuels de la programmation. Après avoir visité le nouveau local de la librairie La Flèche Rouge, où Les Spirographeuses du dimanche proposaient un délicieux cadavre exquis participatif de mots et d’images sur rétroprojecteur, nous nous sommes dirigés vers le café J’m, où Beaver Sheppard (cuisinier, mais également musicien prolifique, notamment pour CO/NTRY) présentait son exposition de toiles Chefs I Worked For. Un conflit d’horaire nous a malheureusement fait manquer sa performance ayant lieu un peu plus tard, où le peintre s’est attelé à la tâche de couper 500 oignons de suite dans une cage de verre (une douloureuse mais merveilleuse idée).
Ensuite, direction Atomic Café pour une exposition collective, puis dernier arrêt au café Rond-Point, où l’artiste numérique Sophie Latouche et l’illustrateur Étienne Prud’homme avaient créé des oeuvres dialoguant de manière fluide, malgré des différences formelles, pour une exposition intitulée Ok ok OK !!
Voici nos photos: