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Geneviève Lugaz, directrice de création et cofondatrice à Des Enfantillages

Geneviève Lugaz, directrice de création et cofondatrice à Des Enfantillages

PROGRAMME B

En collaboration avec l’École d’ébénisterie d’art de Montréal.

Depuis 2014, Geneviève Lugaz conçoit et fabrique des collections de jouets pour enfants sous le nom Des Enfantillages. En collaboration avec Christian Laforge, elle crée des objets en bois entièrement faits à la main, promouvant la simplicité et le ludique.

Quel parcours vous a mené vers l’ébénisterie? 

Je ne suis pas ébéniste de formation, ni de métier. La confection d’objets en bois fait cependant partie de mon travail. Dans un monde où tout tourne en accéléré et où l’éphémère est valorisé, c’était inspirant de s’imaginer créer des jouets qui pourraient durer et faire le bonheur de plus d’un enfant, de plus d’une famille, et le bois y est tout indiqué.

Quelle est l’histoire de la compagnie Des Enfantillages?

Des Enfantillages est arrivé un peu par hasard. C’est un projet commun avec Christian, mon copain, qui est né d’une envie de création, d’exploration et de fabrication d’objets. Notre quotidien de parents, avec ses matins trop tôt, ses jouets éparpillés et sa trame sonore de fous rires ainsi que cette envie de bricoler et de travailler davantage avec de la matière, nous a inspirés. Cela nous a ainsi poussés à créer et à lancer, en juin 2014, notre première collection d’objets pour enfants: Des Enfantillages.

D’où provient ce désir de non seulement créer des jouets en bois, mais également de donner des ateliers de bricolage pour enfants? 

L’un est un peu le prolongement de l’autre! Le plaisir et le bonheur sont toujours au centre de nos réflexions. On essaie de créer des jouets qui parlent aux parents autant qu’aux enfants, des jouets qui sont invitants et avec lesquels petits et grands peuvent prendre plaisir à jouer ensemble. C’est à travers le jeu et surtout à travers le plaisir de jouer que l’enfant apprend à développer toutes ses habiletés. Les ateliers sont simplement une autre façon d’offrir aux enfants et aux parents une occasion de toucher, inventer, colorier, bricoler, observer et s’amuser. De façon plus égoïste, cela permet aussi de belles rencontres; c’est toujours très inspirant de côtoyer les enfants et d’essayer de voir la vie à leur hauteur.

Quelle est la réalité d’une femme œuvrant dans le travail du bois, un domaine traditionnellement plus masculin? 

Je me considère davantage comme une designer de formation qui apprivoise depuis quelques années le travail manuel, comme une artisane qui aime explorer différents matériaux comme le bois, les textiles et apprendre diverses techniques d’ébénisterie ou de tricot, par exemple.

L’environnement dans lequel j’évolue avec Des Enfantillages est celui de la petite enfance qui est un secteur d’activité assez bien représenté par les femmes. Je ne vis pas, au quotidien, d’enjeux relatifs au fait que je sois une femme et j’ose espérer que dans un travail aussi concret que celui de concevoir et de confectionner des objets, il est plus populaire de se faire juger par le résultat de son talent que par son genre. J’ai aussi la chance de travailler et de vivre au quotidien avec un homme qui valorise mon travail et qui me considère comme son égal.

Mon plus grand défi n’est pas en tant que femme, mais en tant que mère, et il repose sur cette fameuse conciliation travail-famille! Le fait d’être entrepreneure rime avec une belle liberté et impose un certain nombre de choix dont nous sommes les seuls responsables. Ces choix ont donc, bien évidemment, des impacts sur notre vie de famille et sont donc susceptibles de nous faire facilement culpabiliser. Mon plus grand défi est de réussir à trouver et maintenir un certain équilibre, d’assumer mes choix et de lâcher prise.

Dans votre domaine, l’entraide entre femmes est-elle présente? 

L’entraide est présente entre nous, hommes et femmes, plus ou moins expérimentés, jeunes et moins jeunes. C’est une belle communauté, celle des designers-créateurs, et c’est toujours plaisant de se retrouver lors d’évènements et de foires commerciales afin de pouvoir échanger sur nos réalités respectives. 

Selon vous, y aurait-il des moyens d’améliorer la situation des femmes entrepreneures

J’avoue ne m’être jamais considéré davantage comme une femme entrepreneure, que comme une entrepreneure tout court. Le fait d’avoir fondé mon entreprise avec Christian m’a sans doute fait voir et vivre les choses différemment que si je les avais vécues seule. Je crois qu’il existe déjà de belles solutions d’accompagnement et de financement offertes exclusivement aux femmes entrepreneures ainsi que divers concours pour les faire rayonner, ce qui favorise la croissance du nombre de femmes en affaires et, petit à petit, améliore leur situation.

Quels sont vos projets à venir? 

J’ai toujours mille et un projets personnels et professionnels en tête. Quand la saison des fêtes sera derrière nous et que le temps ralentira un peu, ce sera le temps de faire le tour de mes listes et de faire des choix! 

Des Enfantillages

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