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Fred Le Tourneux-Gagnon, propriétaire de Derf Jerky

Fred Le Tourneux-Gagnon, propriétaire de Derf Jerky

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Je suis Fred Le Tourneux-Gagnon, j’ai fait toutes mes études en batterie performance jazz au Vanier College puis ensuite au bacc à McGill. Je joue de la musique depuis que je suis jeune et c’est toujours resté important dans ma vie. Puisque mon père avait un studio d’enregistrement dans notre sous-sol, les artistes allaient et venaient quotidiennement. 

L’occasion de partir la business de Derf Jerky s’est présentée de façon assez impromptue. Je n’ai pas fait d’études en affaires ni en cuisine, mais on s’est dit que l’opportunité était bonne.

Votre emploi actuel:

Présentement je me concentre majoritairement sur la compagnie de jerky, tout en continuant à jouer avec certains groupes et à produire/enregistrer et mixer quand les opportunités se présentent.

Dans quelle ville:

Tout se passe à Laval.

Comment avez-vous découvert le jerky?

Ça a commencé quand on était jeune, alors que mon père nous faisait manger du jerky à mon frère et moi lorsque nous allions en vacances au États-Unis. C’était en quelque sorte quelque chose que nous associons aux vacances estivales et à nos voisins américains. Notre goût pour la chose s’est donc beaucoup développé. 

Lors d’un road trip dans les États du Sud-Ouest en 2015, j’ai pris en note plusieurs fabriques de jerky afin de mieux comprendre l’essence et ce que le berceau de cette culture avait à offrir. J’ai donc testé plusieurs dizaines de jerky différents, et c’est alors que m’est venue l’idée d’en faire moi-même à mon retour au Québec. Ce road trip m’a donc servi un peu d’étude des différentes formes et différents styles de jerky.

Qu’est-ce qui vous a poussé à fonder votre compagnie?

Après plusieurs mois à faire mes propres recettes et à les faire essayer à mes amis et ma famille, plusieurs m’ont dit qu’ils seraient prêts à en acheter. Avec notre famille, nous avons donc fait une étude de marché et avons bien réalisé que l’offre et la variété de jerky proposés jusqu’à présent n’était pas très grande, mais que la population québécoise semblait prête à découvrir davantage l’art de la viande séchée. Les Québécois s’ouvrent de plus en plus aux nouveaux styles culinaires et bien des tendances s’installent: notre timing nous semblait parfait.

Qu’est-ce qui rend votre produit unique?

C’est surtout au niveau des marinades que la distinction se fait et rend notre jerky unique. Dans notre mission d’apporter cette culture au Québec, nous avons compris qu’il fallait d’abord développer de quoi de nouveau et frais pour faire changement des trucs américains que les gens connaissent déjà. D’abord rendre [le tout] plus intéressant au niveau des valeurs nutritionnelles, donc moins de sel et de sucre, ensuite couper les agents de conservation, donc plus naturel, et finalement réinventer les saveurs proposées et s’éloigner des classiques pour aller chercher la curiosité des gens.

Que voulez-vous transmettre par votre image de marque?

On essaie de créer un univers un peu sybillin tout en rapprochant le design d’une symbolique plus tirée de la culture autochtone américaine. On veut attirer l’oeil des jeunes comme des plus vieux. On se fait souvent demander si c’est lié aux Francs-Maçons, ce qui n’est pas le cas. Bref, on réussit à semer le questionnement tout en projetant une image liée à la viande bovine et à la culture du jerky.

Quels sont les principaux défis rencontrés dans votre entreprise?

Le principal défi est de faire changer la perception des gens à l’égard du jerky et de leur faire redécouvrir la chose. Il y a évidement le défi de créer un produit qui plait aux gens, mais avant toute chose, il faut faire comprendre ce qu’est le jerky. Ensuite, c’est au niveau graphique et design, donc de faire les bons choix pour proposer une image intéressante qui va attirer l’œil. Démarrer une entreprise n’est que défi par dessus défi, mais je dirais que ceux que j’ai nommés sont nos principaux, pour le moment…

Quels outils sont essentiels à votre vie (app, logiciel)?

On utilise énormément Excel pour tous nos registres, tableaux, factures, comptabilité, recettes, etc. C’est donc un outil dont on ne pourrait pas se passer. Il y a aussi Google Drive qui est indispensable, simplement pour le partage facile de nos dossiers et fichiers à l’interne. Ensuite ce serait les applications que tout le monde utilise, soit Facebook et instagram, afin de développer nos réseaux sociaux et faire de la publicité. 

Un mot pour définir quel type de travailleur vous êtes:

Songeur

À quoi ressemble votre espace de bureau?

Certains diraient que c’est en désordre, mais c’est en fait organisé à ma manière puisque je m’y retrouve. L’ordre est relatif; un désordre chaotique est simplement un ordre différent.

Avez­-vous une façon d’organiser vos journées pour optimiser votre travail?

Je m’écris sur des bouts de papier (je trouve que c’est plus pratique quand j’écris mes horaires journaliers à la main sur du papier que sur mon cellulaire) chaque chose que je dois faire. Ensuite j’y vais selon l’importance.

Quels trucs donneriez­-vous pour améliorer la productivité?

Apprendre à être discipliné et ne jamais attendre ni s’alimenter de motivation. La motivation n’est qu’une friandise qui viendra après les efforts investis suite à une discipline rigide. C’est la discipline qui rend productif, elle requiert des efforts alors que la motivation vient souvent seule et n’est pas fiable. Il faut donc apprendre à travailler sans elle: la productivité sera alors constante.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?

Sois cool. 

Qelle est votre routine de fin et de début de journée?

J’essaie de ne pas avoir de routine trop complexe puisque mes horaires varient énormément. Je dois donc souvent adapter mes journées au jour le jour, et donc c’est mieux de me libérer de toute dépendance routinière. Mon plus proche de ce que serait une routine matinale est évidemment le déjeuner; quant à une routine de fin de journée, ce serait de faire un peu de lecture avant d’aller dormir.

Mis à part votre ordinateur et votre téléphone, de quel gadget ne pouvez ­vous pas vous passer?

Mon iPod Classic 6th generation. J’écoute toujours de la musique en travaillant, c’est indispensable pour moi.

derfjerky.com | facebook.com/DerfJerky

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