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Alexandre Mainville, agent de spectacle chez Québecor Sports et divertissement

Alexandre Mainville, agent de spectacle chez Québecor Sports et divertissement

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Je suis agent de spectacle pour Sports et divertissement, une branche de Québecor. J’ai commencé comme placier au défunt théâtre Olympia en 1999 pour devenir gérant de la salle un peu plus tard. J’ai fait un petit passage au Théâtre Outremont en même temps que l’Olympia, jusqu’au moment où le nouveau propriétaire a repris la salle. Ensuite, j’ai travaillé avec le nouveau proprio à l’élaboration de ce qui est devenu l’Olympia de Montréal. Je suis devenu directeur des opérations, pour éventuellement finir directeur général. Pendant mon séjour à l’Olympia de Montréal, j’ai monté une revue musicale nommée Soul Night avec des associés. Nous avons fait quelques représentations et ça m’a permis de bien comprendre les rouages de ce type d’événement. 

Par la suite, j’ai travaillé comme directeur des opérations à la coop du Cabaret du Mile-End pendant 5 ans, et ce jusqu’à sa fermeture. Entretemps, j’ai donné un coup de main à titre de gérant et/ou agent de spectacle pour divers groupes de musique et à un freak show. Ça m’a permis de comprendre cette autre facette du monde du spectacle, et c’est ce qui m’a permis de rentrer chez Musicor Spectacles à titre d’agent de spectacle. Musicor Spectacles a été intégré à la division Sports et divertissement.

Parlez-nous de Québecor Sports et divertissement et de votre activité d’agent de spectacle:

La division Sports et divertissement c’est 5 belles marques. Le Centre Vidéotron, Gestev, la Baie de Beauport, l’Armada de Blainville-Boisbriand et les Remparts de Québec. Gestev est un producteur d’événement d’envergure tels que le Red Bull Crashed Ice, le Vélirium, la Coupe du monde de ski de fond ainsi qu’un promoteur de tournée internationale et de spectacles locaux. Nous travaillons avec divers partenaires dans le but d’attirer et organiser des spectacles et des événements sportifs au Centre Vidéotron. Lorsque j’ai été engagé, il y a 2 ans et demi, je m’occupais principalement de certains artistes à titre d’agent de spectacle (booker). Depuis environ 1 an, mon poste consiste à trouver des spectacles pour le Centre Vidéotron et aussi pour divers événements à l’extérieur de celui-ci. Je travaille aussi avec quelques entités de Québecor à titre de consultant lorsqu’ils ont besoin d’artistes ou d’idées pour leurs événements.

Comment votre poste d’agent de spectacle a évolué depuis que vous occupez ce dernier?

Mon mandat a changé en cours de route et j’ai pu évoluer dans l’entreprise. Peu de choses ont évolué depuis mon entrée en poste, sauf peut-être au niveau de la demande et des cachets des artistes. C’est un métier difficile, les cachets semblent diminuer constamment. Il y a plus de salles alternatives, ça permet aux artistes de jouer, mais il y a une grande différence entre les lieux de spectacle «traditionnels» et les bars en termes de cachet. Je pense que c’est un peu la faute des agences si nous n’avons pas su garder des cachets élevés pour les bars, mais en même temps nous voulons que nos artistes jouent et se développent. C’est un couteau à double tranchant.

Sentez-vous un désintéressement de la nouvelle génération pour les spectacles?

Oui, certainement. D’un autre côté, ils ont accès à plus de musique que jamais et en consomment beaucoup. Par contre, j’ai l’impression qu’ils sont moins prêts à payer pour aller voir des spectacles. Lorsque je travaillais au Cabaret, la clientèle était principalement des jeunes de 25 à 35 ans, il y avait moins de 18-25 ans. Ça dépend toujours du type de spectacle, mais oui, en général, je crois qu’ils sont moins attirés par ce type d’événement. Les diffuseurs travaillent fort pour renouveler le public et ça semble porter fruit dans certaines régions du Québec.

Comment est-ce que vous ressentez la crise de l’industrie musicale et quelles sont les solutions que vous y apportez?

Il y a un réel problème ces temps-ci, mais l’industrie s’ajuste en essayant de trouver de nouvelle formule pour fidéliser sa clientèle et développer de nouveaux publics. Si les jeunes étaient en contact avec de la musique live dès le primaire et le secondaire, leur intérêt d’assister à un spectacle pourraient être plus élevé. Je pense que ça devrait être une formule intéressante pour stimuler les jeunes et aider les artistes à boucler leur fin de mois. L’Ontario et le Nouveau-Brunswick ont des programmes similaires et ça semble très bien fonctionner.

Qu’est-ce que vous souhaitez trouver à un événement comme les Rendez-vous Pros des Francos?

Établir des contacts et entretenir ceux que j’ai déjà. Comme je travaille à trouver des artistes pour différents types d’événement, je me dois de rester à l’affût des nouveautés, autant locales qu’internationales. Les Francos me permettent de découvrir et de voir les artistes que je n’ai jamais vus.

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