Entrevue avec Gaby Kassas, propriétaire du Café Sfouf
Pouvez-vous nous raconter l’histoire derrière votre café? Qu’est-ce qui a motivé son ouverture, et pourquoi s’appelle-t-il ainsi?
Le Café Sfouf est né de l’envie de proposer un café de quartier dans le Centre-Sud. Après quinze ans comme photographe et deux enfants, l’idée d’avoir mon propre commerce était ancrée en moi. J’avais besoin de créer un lieu qui pourrait accueillir parents, enfants, étudiants, travailleurs autonomes, passants du quartier, jeunes et moins jeunes, un endroit multigénérationnel qui donnerait l’impression d’être dans un nouveau chez soi. Avec mon bagage culturel libano-italo-franco-québécois, je voulais un endroit sans frontières qui permette à tout un chacun de trouver quelque chose de familier, avec toutefois une touche d’exotisme. D’où le Sfouf, gâteau végétalien typiquement libanais fait de semoule de blé, parfumé au curcuma et décoré de noix de pin. Et au lieu d’obliger les gens à l’acheter pour le goûter, je l’offre en petite bouchée avec tout breuvage commandé. Mais il faut dire que j’aime aussi juste le faire goûter pour le plaisir de faire découvrir quelque chose de nouveau. C’est aussi ça la culture libanaise!
Avec quel breuvage commencez-vous la journée?
Je commence toujours ma journée avec un verre d’eau et puis un double cortado avec du lait de soya froid.
Quelle ambiance sonore règne-t-il le plus souvent dans votre café?
Chez nous ça dépend des jours: la musique varie du soul à la vieille musique française, de la musique du monde à du contemporain québécois, du ragtime à du manouche. Mais toujours en fond sonore, même si je suis avec les filles, on aime pousser quelques notes de temps en temps derrière le comptoir.
Qu’est-ce qui fait de votre café le meilleur café au Québec?
Le Café Sfouf n’est peut-être pas le meilleur du Québec, mais c’est sûrement un endroit rempli d’amour et de bonne humeur. On aime notre travail et s’occuper des clients est un bonheur, surtout quand ils sont de tout petits bouts de chou qu’on peut gâter.
Deux endroits où vous aimez boire du café en dehors de votre établissement?
Les endroits où j’aime le plus aller boire un café sont le Café Italia, où je retrouve l’ambiance de l’Italie dans laquelle j’ai grandi et où le café est délicieux, et le café turc de chez Délices Sirar, avec qui je prends souvent un bon café à la manière moyen-orientale en bavardant de tout et de rien.
1250, rue Ontario Est, Montréal
