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13 teintes de folk: le festival Saint-Jérôme Folk éclate le genre pour une deuxième année

13 teintes de folk: le festival Saint-Jérôme Folk éclate le genre pour une deuxième année

Comme son nom l’indique, St-Jérôme Folk se destine d’abord aux gens de la région (bien qu’il espère attirer des visiteurs non-Jérômiens curieux). Les noms qui composent sa programmation sont connus, soit du grand public, soit d’une frange plus «émergente», le but premier étant d’amener ces artistes dans le contexte de cette banlieue dynamique pour les faire découvrir au plus grand nombre.

Le point d’ancrage de l’événement est sans contredit l’Amphithéâtre Rolland, où se déroule presque tous les concerts gratuits, lieu où « la communion est possible »: avec ses 500 places assises, et sa capacité grimpant jusqu’à 2000 personnes en installant les gens dans l’herbe, l’ambiance porte toujours une teinte particulière. « Ce site-là permet ça: même quand on est 2000 personnes, il va se passer quelque chose d’intime… » confirme Laferrière.

Pour sa deuxième année, Saint-Jérôme Folk s’étend à deux autres lieux importants de la ville: le Musée d’art contemporain des Laurentides, où prennent place les concerts de fin de soirée, plus intimes et à l’imaginaire visuel profitant de cet espace aux possibles riches, et la Place de la Gare, où aura lieu l’événement de clôture, une journée complète et gratuite où interviendront, en plus de la musique, de nombreuses autres disciplines artistiques.

« L’idée, c’était de pouvoir réunir des artistes francophones, des artistes anglophones dans un même événement, qui était folk oui, mais qui pouvait aller jouer dans les racines roots et qui pouvait surtout s’ouvrir sur d’autres approches. » explique David Laferrière. Alors qu’il nous raconte tout son respect envers les festivals dédiés au genre en Amérique du Nord, le directeur de programmation avait envie de pousser l’expérience ailleurs pour en faire quelque chose d’unique.

Et pour arriver à cette fin, la réponse passe par l’intégration d’autres disciplines, notamment les arts visuels, avec le musée, et la danse contemporaine, avec deux compagnies qui se produiront lors de l’événement de clôture avec des performances in situ.

« Même si à prime abord, l’intégration de la danse contemporaine et l’intégration des arts actuels (…) est peut-être moins évidente, pour moi ça fait sens, cette espèce de synergie de nouvelles pratiques et les forces vives de St-Jérôme. »

Quant au folk, il est exploré à travers ses nombreux coloris dans une programmation soignée. Que ce soit avec Philippe Brach et Bernard Adamus qui se produisaient la semaine dernière, ralliant un public plus jeune et énergique, ou encore les mélodies mélancoliques finement brodées de Philippe b, en programme double avec Emilie & Ogden, qui tisse des bijoux musicaux à l’aide de sa harpe. C’est sans compter Daran, dans le contexte idéalement singulier du musée, à Bears of Legend, qui connait de plus en plus de succès, ou encore de Bellfl0wer, à propos duquel le programmeur ne tarit pas d’éloges sur ses mélodies métissées et actuelles: « C’est un groupe qui définit assez bien l’esprit derrière Saint-Jérôme Folk. » Il y en a pour tous les goûts et pour de multiples découvertes.

Le concert de Plume Latraverse et de Stephen Faulkner, partageant pour une rare fois la scène, est l’un des plus attendus par Laferrière. « C’est sûr que cette soirée-là a quelque chose de spécial et de magique pour moi. » Il ajoute: « Dès les premières idées à concevoir ce festival-là, y avait toujours une volonté de faire une place à une icône folk, qui était pas toujours identifiée au milieu folk mais à la condition québécoise et francophone. L’année passée c’était [Richard] Desjardins, cette année c’est Plume. »

Tous les concerts extérieurs, en plus de l’événement de clôture, sont gratuits, alors que les concerts de fin de soirée sont offerts à un prix plus que modique, une décision de la municipalité de St-Jérôme, productrice de l’événement, « dans un désir d’accessibilité et de faire connaître l’événement ». C’est En Scène, dont David Laferrière est le directeur général adjoint, qui assure de son côté la direction artistique et technique.

« St-Jérôme, c’est une ville en transformation énorme et extrême, avec entre autres un théâtre neuf [en construction], la revitalisation de deux parcs, une place publique. » Pour constater l’effervescence tout en profitant de la programmation proposée, c’est un rendez-vous pour les deux prochaines fins de semaine.

St-Jérôme Folk: jusqu’au 20 août

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Crédit photo principal: St-Jérôme Folk

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