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« Les artistes ont réellement l’opportunité de se faire entendre. » – Alexandre Pareja d’In my garden

« Les artistes ont réellement l’opportunité de se faire entendre. » – Alexandre Pareja d’In my garden

Imaginée par quatre amis qui ont eu la bonne idée de joindre leurs compétences en image, son, infographie et événementiel, le projet prend place dans un jardin du Village à Montréal depuis 2014. À ce jour, on a pu y voir des artistes aussi talentueux que Mon Doux Saigneur, Caltâr-Bateau, Samuele, Les Deuxluxes: l’équipe a du flair. Entrevue avec Alexandre Pareja, un des cofondateurs d’In my garden.

« On voulait créer quelque chose à nous depuis longtemps. Nous avions ce beau jardin où on invitait nos amis musiciens, des compétences complémentaires pour porter un événement culturel, et une passion commune pour la musique. En additionnant tout ça, on s’est dit que toutes les pièces du puzzle étaient réunies pour lancer un projet: In my garden voyait le jour. », explique Pareja, qui est aussi le producteur et réalisateur de l’initiative.

En plus du côté super sympathique de ces rassemblements qui accueillent d’autres formes d’art en plus de la musique, la mission d’In my garden répond à un besoin criant de la scène musicale actuelle. « In my garden est un espace de promotion pour les artistes de la scène émergente. On leur donne l’occasion de s’exprimer sur scène ou tout simplement le plaisir de jouer dans un cadre intime. C’est aussi un prétexte pour nous faire plaisir et d’en faire profiter un public mélomane dans un moment convivial. On va à un show d’In my garden comme on irait à un barbecue chez des amis, avec l’avantage de découvrir les performances de deux bands par un bel après-midi de fin de semaine. »

Un événement extérieur au Québec, pari risqué? Pareja avoue que ce n’est pas toujours, disons, fluide. « On est pas mal dépendant de la météo, et il n’a rien de plus frustrant que de devoir annuler un événement la veille, voire le jour même, à cause de la pluie. » Une anecdote en tête, peut-être? « Ce jour-là, la météo ne s’annonçait pas de notre côté. Pour ne pas prendre de risque, on avait acheté un petit chapiteau. Le jour du concert, on y croyait: on s’est dit qu’il était inutile de le monter. Après 4 minutes de show, c’était le déluge! Il fallait monter la tente en urgence, et je ne suis pas le gars le plus bricoleur du coin! Tous les gens présents se sont alors mis à l’ouvrage (musiciens, artistes et public confondus), et nous sommes arrivés à monter le chapiteau en moins de 10 minutes sous une pluie torrentielle. Le comble, c’est qu’une fois le chapiteau monté, l’orage était passé… On a pu reprendre les concerts sans avoir besoin d’abri. On retient surtout de cette anecdote un beau moment d’entraide: à In my garden, tout le monde mouille la chemise dans la bonne humeur! »

Qui, quoi, comment?

On l’imagine déjà, les artistes doivent se ruer pour avoir la chance de jouer dans un tel cadre: « On reçoit beaucoup d’offres de candidature par Facebook ou via notre site internet! » Comment l’équipe procède-t-elle à la sélection, surtout en gardant en tête que les dates ne sont pas nombreuses – l’été étant malheureusement loin d’être éternel à Montréal? « On fonctionne principalement au coup de cœur. Il n’y a pas de réels critères de sélection, si ce n’est celui de la popularité des bands. On essaie de privilégier les « petits » groupes, qui ont peu de vidéos, dans un souci de mise en lumière des talents cachés. Le choix n’est pas toujours évident, il y a tellement de bonnes choses qui nous arrivent aux oreilles! »

Selon lui, comment se porte la scène alternative aujourd’hui? « Montréal est un bon lieu d’incubation pour les artistes et les projets émergents/indépendants. Il y a constamment de nouveaux projets/artistes qui voient le jour. Avec les nombreux bars et autres espaces dédiés à la musique, ajoutés aux festivals qui fleurissent tout le long de la saison estivale, les artistes ont réellement l’opportunité de se faire entendre. » Un conseil pour la route? « Il faut sortir des sentiers battus, expérimenter, se démarquer, et taper aux bonne portes. »

Crédit photo: Marie Sébire photographie

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