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Le photographe Steve McCurry expose quelques-unes de ses oeuvres préférées à la Galerie Got

Le photographe Steve McCurry expose quelques-unes de ses oeuvres préférées à la Galerie Got

« Je pense qu’il s’agit de mon meilleur travail », a-t-il déclaré à propos de la sélection de ses oeuvres en début de conférence de presse hier après-midi, donnée devant une poignée de journalistes et autant de photographes. La sélection de photographies, datant pour la plupart des années 1980 et 1990, comprend celle de la jeune réfugiée afghane aux yeux verts qui avait fait la une du National Geographic en 1984, sa pièce ayant le plus circulé. Il a raconté en détails le contexte de la prise de ce cliché, puis ses retrouvailles avec la femme en 2002, alors mariée et trois fois mère.

Les quinze photos présentées ont été prises en Afghanistan, au Cambodge, en Inde, au Pakistan, au Tibet, au Sri Lanka, en France et au Niger, entre 1982 et 2014.

Le travail de McCurry, humaniste dans la tradition de Magnum, laisse une grande place au regard de ses sujets, tout en portant une attention particulière aux couleurs et à la composition. Alors que certaines photos sont prises rapidement, notamment celle de la jeune fille afghane où il avait eu deux minutes, il apprécie revenir sur un lieu, apprendre à connaître la lumière selon la saison et le moment du jour. Il avoue être retourné pas moins de trente fois visiter un temple à Angkor Wat au Cambodge, afin trouver la prise de vue idéale.

Steve McCurry fait présentement l’objet d’allégations circulant selon lesquelles certaines de ses photographies auraient été retouchées. Questionné à ce propos hier par Laura-Julie Perreault de La Presse, le photographe a répondu: « J’ai beaucoup voyagé dans les dernières années: j’ai été à la maison environ 10 jours cette année. Il y a eu une photo qui a été retravaillée en studio, que je n’ai pas vue. Je n’étais pas là pour l’approuver, et il y a eu, vous savez, un problème. » ll a ajouté prendre la chose très au sérieux et vouloir tirer la situation au clair rapidement: « Quand je reviens, je vais aller revoir toutes ces photos, et corriger les erreurs ou les problèmes. » McCurry ne se positionne pas contre Photoshop lorsqu’il est utilisé pour la correction de couleurs et les contrastes, précisant toutefois qu’« on ne devrait pas ajouter ou enlever des éléments. ».

« Je ne me considère pas un photojournaliste, a également affirmé Steve McCurry, évoquant l’évolution de sa carrière et le fait qu’il n’ait pas couvert les actualités depuis plusieurs années. Je me vois davantage comme quelqu’un qui raconte des histoires et voyage partout dans le monde, plus particulièrement pour des projets que j’initie. »

Cette première exposition de Steve McCurry en sol canadien s’avère également la première exposition pour la Galerie Got, installée dans le Vieux-Montréal depuis février. Fondée par Frédéric Got en 1991 à Barbizon en France, la galerie a depuis ouvert des divisions à Paris, Saint-Paul de Vence et Courchevel.

Steve McCurry

du 27 mai au 30 juin 2016

Galerie Got (50 St-Paul Ouest, Montréal)

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