Premiere de l’exposition des artistes de l’UQAM: François-Odon de Pins, Delphine Kim de Carufel et François Boisanté.
Le centre d’art contemporain Gallerie Popop administré par Circa Art Actuel à l’honneur de vous conviez au vernissage de l’exposition FOREGROUND.
info – facebook.com/events/1742683629279996/
Commissaire invité: Léo Paul Morin
Foreground est un premier pas dans l’univers de trois artistes que les parcours ont fait se rejoindre dans les ateliers de l’Uqam. Dans la continuité du vaste mouvement de décloisonnement des arts qui a guidé l’histoire de l’art au XXème siècle, Foreground – qui signifie « premier plan » – est une ode au présent. Cette injonction au spectateur l’enjoint de faire table rase de ses représentations pour faire éclore une vision renouvelée du présent et déchargé du lourd appareil des traditions.
Foreground est une réflexion sur le temps et sa nature. A travers trois regards sur certaines de ses dimensions, Foreground propose au spectateur de l’appréhender différemment. Et ce, d’abord par les sens. Le premier espace propose au spectateur de prendre contact avec le lieu et l’espace de l’exposition par des représentations visuelles d’une multitudes de sensations. Les oeuvres de Francois Odon de Pins construisent une expérience sensorielle à l’aide de travaux sur la matière et à l’encre de chine. Les courbes et les ombres distillent une idée des processus à l’oeuvre dans la nature : ses synergies, sa vivacité, ses charmes mystiques et pluriels.
Le second espace est un plongeon au coeur de la matière et de ses processus de transformation. L’infiniment grand et l’infiniment petit sont deux entités d’une même structure absolue et harmonieuse, régie par des ondes et des mouvements similaires de bas en haut. Déflagrations ; fragmentations ; fusions ; assemblages en apesanteur ; la collection d’œuvres présentée par Francois Boisanté se veut une expression libre et spontanée de la violence et de l’intensité des mondes sensibles et plus loin, une réflexion sur les processus à l’oeuvre dans le monde physique. Par ce procédé instinctif et musical ; la musicalité est au coeur du processus de création de l’artiste ; les structures et les harmonies sont recrées et rendues visibles au coeur du chaos.
Le troisième espace, de Delphine Thériault de Carufel, est une réflexion sur les espaces de la guerre et leur imbrication dans la vie du combattant. Si l’expérience de la guerre se cantonne physiquement à un lieu et à une période délimitée, le travail de Delphine suggère que les limites physiques et temporelles dans lequel le combattant circonscrit l’acte de la guerre dépasse largement les frontières de ce cadre. Les oeuvres suggèrent également un parallèle entre le paysage physique de la guerre et l’éco-système de l’homme. Remettant en question le lien temps-espace, entre histoire et mémoire, le travail de Delphine soulève de nombreux enjeux contemporains liés à la liberté et à l’identité.
Le commissaire.