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Éloïse Desrochers-Lamoureux, cofondatrice de La Pantré et de Chou-navet

Éloïse Desrochers-Lamoureux, cofondatrice de La Pantré et de Chou-navet

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Je suis la frisée, officiellement enregistrée sous le nom d’Éloïse Desrochers-Lamoureux. Mon parcours est plutôt atypique. J’ai un baccalauréat en stratégies de production culturelle et médiatique, et dans les cinq dernières années, j’ai travaillé sur la production de nombreux festivals montréalais. J’y ai couru, dansé, chanté, crié, aimé et surtout, j’y ai tant appris. Mais malgré le bonheur de participer à de tels grands évènements, en fille d’entrepreneurs que je suis, j’ai finalement décidé de changer de cap et de travailler à accomplir ma propre vision. Je suis au fond une éternelle rêveuse: tous mes projets naissent d’abord par une étoile qui passe dans ma tête. Je veux donc bâtir quelque chose et suivre mes instincts, et me voici aujourd’hui au tout début d’une belle histoire, celle de deux compagnies prêtes à s’envoler.  

Votre emploi actuel: 

J’ai décidé de reprendre l’entreprise de mes parents qui oeuvrent depuis 30 ans en horticulture et agriculture. Bien sûr, ça ne se fait pas en claquant des doigts. Aujourd’hui, je suis responsable du développement et de la communication pour notre nouvelle branche en production de plants certifiés biologiques, La Pantré. En parallèle, je suis aussi cofondatrice de Chou-navet (voir notre entrevue ici), projet que j’élabore avec une amie de longue date (ça c’est le bonheur). Je m’occupe encore une fois du développement et du côté production, même si nos tâches sont en réalité souvent réparties également entre nous pendant qu’on est emmitouflées dans des couvertes, autour d’un latté. 

Dans quelle ville: 

J’ai un pied sur la terre familiale, située dans l’Ouest de Laval, entre champs et forêts (attention aux préjugés). L’autre pied est en ville, à Montréal.

Un mot pour définir quel type de travailleuse vous êtes: 

Une gigoteuse, si ce mot est accepté. Dans le sens où je dois toujours bouger.

Quels outils sont essentiels à vos vies (app, logiciel)?

Mon Mac, ça semble une évidence. Je suis très reconnaissante de vivre à une époque où mon “bureau” se trouve à être sur mon ordinateur et non un lieu physique, ce qui me permet de justement mieux gigoter. Sinon, il y a Facebook pour communiquer, Instagram et Pinterest pour m’inspirer, Google Apps for Work pour tout lier et plein de cahiers pour tout noter. Ça c’est mon côté traditionnel. 

À quoi ressemble votre espace de bureau? 

Encore une fois, j’ai deux espaces. J’essaye de séparer mon temps entre le travail sur la terre à Laval et celui sur mon ordinateur. Parfois mon bureau est donc une table au milieu des serres, un 25 degré ambiant, une odeur de vert et de racines sous le nez et des mains pleines de terre. Ce que j’aime, c’est que ça me permet d’être debout, de bouger et ça m’aide, au final, à mieux penser et rêver la suite des choses. Et le plus gros avantage: je peux amener mon chien!

D’autre fois, mon bureau est dans un café et on est chanceux car à Montréal des cafés inspirants il y en a plein! Je travaille bien parfois de chez moi, mais j’affectionne la caféine et ses propriétés et surtout, je trouve stimulant de me retrouver dans un lieu chaleureux, entourée d’autres travailleurs comme moi. Et en plus, ça m’oblige à ne pas ouvrir Netflix… 

Qu’écoutez­-vous comme musique en travaillant?

Dans les serres, j’écoute de la musique qui me fait danser, parce que danser en travaillant c’est le rêve. Je crois aussi que les plantes ont des capacités auditives. Pour les endurcir, j’essaye donc de leur faire jouer le plus possible du Kendrick [Lamar], ASAP et Swae Lee de ce monde (c’est de l’humour mais c’est aussi un peu vrai.)

Au café, si je compose ou j’ai besoin de me concentrer, je préfère plutôt une musique sans paroles, du classique ou une trame de film (une mention à Yann Tiersen, pour toujours dans mon coeur).

Avez­-vous une façon d’organiser vos journées pour optimiser votre travail? 

J’ai besoin de mon agenda et de ma “to-do list”. C’est la meilleure façon d’être efficace. J’essaye d’avoir des journées tout le temps différentes. Souvent je commence par faire ma paperasse chez moi puis je vais l’après-midi dans les serres ou vice-versa, en autant que je ne sois pas assise toute la journée!

Quels trucs donneriez­-vous pour améliorer la productivité? 

LA TO-DO LIST. Ce que je trouve difficile dans le fait d’entreprendre, c’est qu’on a l’impression de toujours avoir plus de choses à faire, on ne sait pas par où commencer, on se sent vite submergé. La meilleure façon de pouvoir accomplir le plus de choses c’est de se faire des listes, de mettre le tout sur papier et d’y faire face un item à la fois. On ainsi l’impression d’avancer et ça nous permet éventuellement de s’octroyer des pauses bien méritées sans culpabiliser. C’est aussi important de se mettre des dates de tombée, car encore une fois, quand on est son propre patron c’est facile de remettre à plus tard. Je trouve plus efficace de me créer des urgences en me mettant des limites de temps. 

Vous êtes meilleure que vos collègues de travail pour:

Allez au devant des gens et établir des contacts. Je suis curieuse de nature et particulièrement expressive, j’aime raconter et entendre les histoires des autres, ce qui me permet de partager et de créer des liens. 

Sinon, mon arme secrète reste toujours ma nature bionique: je peux dormir 3h, travailler 10h, sauter un repas et tenir debout avec un sourire. Ce sont les années en festivals qui m’ont appris à devenir une femme-robot efficace lorsque besoin il y a.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné? 

Fait quelque chose qui te rend heureuse. Tout le reste va suivre.

Quel est votre meilleur truc pour sauver du temps?

Ne pas dormir est un bon truc pour moi. Je n’arrive pas à croire qu’il n’y ait seulement que 24h dans une journée.

Quelle est votre routine de fin et de début de journée?

Le mot routine me dérange, puisque j’essaye d’avoir des journées qui ne se ressemblent pas, mais j’ai tout de même quelques habitudes. D’abord, j’ai besoin de me lever sans réveil! Il y a certains stress reliés au fait d’avoir sa propre entreprise, mais j’ai besoin de profiter de l’avantage d’être mon propre patron quand le soleil se lève et que je peux rester quelques minutes de plus dans mes couvertures. Le petit matin doit m’appartenir. Je m’étire en chat sur mon lit, je flatte mon chien et je regarde mes messages. Ensuite je peux commencer ma journée différente.

Pour la fin de la journée, ça dépend. J’aime être éveillée quand tout le monde dort, donc je me couche rarement avant 2h du matin. Parfois j’ai besoin de relaxer, je vais regarder un film, découvrir de la musique ou lire un livre. D’autres fois, j’ai besoin d’avancer et j’en profite pour écrire, planifier et penser. 

Mis à part votre ordinateur et votre téléphone, de quel gadget ne pouvez ­vous pas vous passer?

Un système de son Bluetooth portatif. Pour danser et chanter quand personne ne regarde.

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