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L’histoire de bureau Marion Arbona, illustratrice

L’histoire de bureau Marion Arbona, illustratrice

 

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?
Je suis cvg, j’ai fait les Arts Décoratifs à Paris dans la section cinéma d’animation. À la fin de mon parcours universitaire, j’ai obtenu une bourse pour aller passer 3 mois à Montréal, et j’y suis restée 9 ans… Je viens juste de retourner en France.

Votre emploi actuel:
Illustratrice

Dans quelle ville:
80% à Paris et 20% à Montréal

Un mot pour définir quel type de travailleur vous êtes:
Angoissée et acharnée. Je travaille énormément et j’ai toujours peur que les contrats ne rentrent plus, que les idées elles aussi ne soient pas au rendez-vous. Je doute beaucoup quand je travaille et je suis souvent déçue, c’est toujours mieux dans ma tête que sur le papier.

Quels outils sont essentiels à vos vies (app, logiciel)?
Comme logiciel, je ne pourrais pas me passer de Photoshop… Mais je suis vraiment vieux jeu, donc je bosse plutôt avec de la gouache, de l’encre, du crayon et surtout du papier qui ne GONDOLE PAS. Et sinon j’avoue que je suis contente d’avoir Facebook… Je suis seule chez moi toute la journée, Facebook me permet d’avoir des collègues de travail connectés au même moment… ouf!

À quoi ressemble votre espace de bureau?
Je viens d’emménager en France, du coup mon bureau est vraiment en mode transitoire. La plupart de mes meubles et de mes livres sont encore en train de traverser l’Atlantique en bateau. Donc en ce moment, c’est surtout beaucoup de cartons, une petite table pour dessiner, mon ordinateur et mon immense scanner. Mais en règle générale, je m’entoure de tout ce que j’aime: des livres, des tableaux, des images de référence collées aux murs, ma collection de soupières, mon cabinet de curiosités… et tout ça forme assez vite un « gros bordel », mais un bordel qui me réjouit et m’inspire.

Qu’écoutez­-vous comme musique en travaillant?
La journée, j’écoute surtout des émissions à la radio: j’aime entendre parler, et je me dis que je vais finir par apprendre pleins de trucs à force d’écouter des émissions historiques, scientifiques… et en fait non, je retiens rien du tout. Le soir je passe à la musique: Aphex Twin , Amon Tobin, Massive Attack; j’aime bien les musiques un peu sombres qui me maintiennent dans ma bulle.

Avez­-vous une façon d’organiser vos journées pour optimiser votre travail?
Le matin, mon cerveau est vraiment englué et bon à rien… du coup je commence molo avec l’administratif: factures, email, promotion… ensuite j’attaque le dessin. Mes journées de boulot sont plutôt longues, alors pour ne pas frôler la surdose, je prends des pauses régulièrement. Douche en plein milieu de la journée, pour avoir un oeil neuf sur le dessin au retour, le soir pause cuisine, ça vide la tête et ça fait des lunchs pour le lendemain.

Quels trucs donneriez­-vous pour améliorer la productivité?
Faire des listes, c’est pas très original, mais c’est vraiment utile. Marcher. Quand y’a quelque chose qui bloque ou qui me met hors de moi, je vais prendre l’air une heure, marcher dans de belles rues, voir des gens passer… Ça remet vraiment les idées en place.

Vous êtes meilleurs que vos collègues de travail pour:
Rien.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?
De ne pas essayer d’être la mode. Ma phrase préférée est « Être dans le vent est une ambition de feuille morte »… elle dit tout.

Quel est votre meilleur truc pour sauver du temps?
Je n’essaye pas trop de sauver du temps. Je crois que même les choses qui peuvent paraitre futiles, pas essentielles ou inefficaces font partie du processus créatif.

Quelle est votre routine de fin et de début de journée?
Je prends mes emails tous les matins, c’est la seule chose vraiment routinière, sinon je fais les choses quand j’y pense… donc pas trop de routine.

Mis à part votre ordinateur et votre téléphone, de quel gadget ne pouvez ­vous pas vous passer?
Alors moi, je me passe TRÈS bien de mon téléphone, je le déteste même… Si vous voulez me joindre, envoyez-moi un email, je ne réponds jamais au téléphone.
Sinon je ne peux pas me passer de la gouache Linel (mais ce n’est pas un gadget), surtout du tube de rouge de Cadmium: si ce n’était pas toxique j’en mangerais. Et je ne peux pas me passer de ma lampe frontale aussi. Quand je dessine le soir, je mets ça, et ça éclaire vraiment bien le dessin… Évidemment, c’est ridicule et spécialement non-sexy… mais bon… faut savoir faire des sacrifices.

facebook.com/marion.arbona.1

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