Maude Corriveau présentera un échantillon de son travail dans le cadre de l’exposition collective B5 pour les cinq ans de Baron (le vendredi 20 novembre au 2069, Parthenais, Montréal). Voici son histoire de bureau.
Qui es-tu et quel est ton parcours?
Je m’appelle Maude Corriveau, 29 ans, artiste en arts visuels, illustratrice, parfois graphiste, parfois designer. J’ai un diplôme d’études collégiales en Arts Plastiques du cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu et un baccalauréat en Arts Visuels et Médiatiques de l’UQAM.
Je dessine depuis toujours, mais ce n’est que depuis assez récemment que le dessin est réellement au cœur de ma pratique artistique. Après mes études j’ai voyagé, étudié la joaillerie, travaillé chez un traiteur, bref, j’ai touché un peu à tout avant de revenir à mes premiers amours!
Ton emploi actuel:
En plus d’être artiste et illustratrice pigiste, je travaille à temps partiel comme serveuse au restaurant Crudessence.
Dans quelle ville:
Montréal my love!
Un mot pour définir quel type de travailleuse tu es:
Travailleuse autonome pas autonome, genre plutôt: lunatique / rêveuse / « procrastineuse » / anxieuse / indisciplinée? Haha!
Non sérieusement, je me considère privilégiée de pouvoir faire ce que j’aime, à mon compte et à mon propre rythme. Cela requière une réelle passion car les défis que présente la carrière d’artiste ne sont pas toujours évidents.
Quels outils sont essentiels à ta vie (app, logiciel, etc.)?
Faute d’originalité: Photoshop. Il y a aussi mon numériseur, ma tablette graphique, mes cahiers à croquis, mes crayons de couleur aquarelle, etc. Sans compter les réseaux sociaux qui m’informent de toute l’actualité de la scène artistique montréalaise.
À quoi ressemble ton espace de bureau?
Organisé dans mon modeste cinq et demi, mon espace comprend une table à dessin centrale, un bureau de travail avec mon ordinateur et mon numériseur, une bibliothèque remplie de livres inspirants et de bibelots kitchs, des pots de pinceaux et de crayons, des tubes de peintures, beaucoup de papiers, etc. Présentement le tout est enseveli sous des des tonnes de confettis, de brillants, de papiers cadeau, de choux et de rubans, pour un projet en cours.
Qu’écoutes-tu comme musique en travaillant?
J’écoute beaucoup d’indie, de folk, d’électro, plus particulièrement d’artistes québécois plus ou moins émergents. Dernièrement j’écoutais en boucle l’album de Milk and Bone, aussi du Fanny Bloom, Jimmy Hunt, Groenland, Grimes, etc. La musique est une grande source de motivation et d’inspiration pour moi, elle fait partie intégrante de mon processus créatif.
As-tu une façon d’organiser tes journées pour optimiser ton travail?
Avec le temps, j’ai appris à me créer un agenda et le suivre à la lettre même lorsque ça me tente moins.
Quels trucs donnerais-tu pour améliorer la productivité?
1. Arrêter d’avoir peur de l’échec.
2. Arrêter de se comparer aux autres.
3. Lâcher Facebook.
Tu es meilleure que tes collègues de travail pour:
Comme travailleur autonome, je n’ai pas de collègue. Par contre, au restaurant, je suis définitivement la meilleure pour dessiner le menu du jour sur le tableau. Même que ça m’a amené des contrats!
Quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné?
Que de faire les choses à son propre rythme c’est ben CORRECT.
Quel est ton meilleur truc pour sauver du temps?
Par expérience, mon meilleur truc est de se débarrasser de sa télévision et avoir un salon rempli seulement de livres, avec un divan rococo super beau mais pas du tout confortable. Fini le « couch potato »!
Quelle est ta routine de fin et de début de journée?
Ma journée idéale est lorsque je me lève vers 7h30 – 8h00, je vais faire mon jogging ou mon yoga, je bois un jus vert et je m’installe dans mon atelier. Ensuite je peux dessiner ou peindre des heures sans voir le temps passer. Quant à elles, mes soirées sont plutôt imprévisibles… restaurant, amis, vernissages, lecture, netflix?!
Mis à part ton ordinateur et ton téléphone, de quel gadget ne peux-tu pas te passer?
Dans un tout autre ordre d’idée: mon extracteur à jus.
Photo d’entête: Geneviève Moreau