Deux fois par an, Catherine Ouellet-Cummings et Annick Gaudreault organisent Solstice, un événement de réseautage créatif à Montréal. A l’image des deux comparses, l’événement se veut ouvert, convivial et enrichissant. Quelques jours avant la 4e édition, Baron s’est entretenu autour d’une tasse de thé vert chaï avec les deux instigatrices du projet.
Pouvez-vous me parler de Solstice en quelques mots? Comment le concept est-il né? Pourquoi avoir choisi de le nommer ainsi?
Annick: Je trouvais qu’il manquait un événement organisé pour les créatifs et par les créatifs sans le côté « séduction des clients » qu’on retrouve souvent dans les événements de réseautage. Je voulais que les participants ressortent de là avec de nouvelles idées et collaborations possibles. Mais je ne voulais pas faire cela seule, je ne m’en sentais pas capable. Alors, j’ai pensé à Catherine que je ne connaissais que virtuellement à l’époque. Je lui ai demandé et elle a accepté.
Catherine: En fait, nous nous sommes rencontrées par blog interposé. J’ai posté quelques commentaires et en parlant, nous nous sommes rendues compte qu’on se ressemblait beaucoup. On a échangé pendant un an avant de se rencontrer.
Pourquoi avoir choisi de nommer votre événement ainsi?
Annick: Le solstice, c’est la métaphore du renouveau. De plus, nous avons choisi dès le départ d’organiser notre événement aux solstices d’été et d’hiver. Même si nous avons constaté par la suite que c’était une assez mauvaise période pour le faire car c’est un peu creux.
Qu’est-ce que les gens viennent chercher à votre événement?
Catherine: Beaucoup de participants sont des travailleurs autonomes qui travaillent seuls ou en petits groupes. L’idée de base était de permettre des rencontres en vrai, partager des choses, des façons de faire et plein d’autres aspects liés à la création.
Annick: Entendre quelqu’un parler de ses créations dans son quotidien, c’est toujours inspirant.
Catherine: C’est très convivial, relax, tout le monde jase. C’est moins mis en scène que d’autres événements de réseautage car ce n’est pas notre but.
Annick: On a tendance à croire que la création ne désigne que le travail des artistes, mais ce n’est pas vrai. Tu peux être un cuisinier hyper créatif, ça marche aussi. Au prochain Solstice par exemple, un architecte va venir parler. C’est un métier très créatif mais ils ne sont pas considérés comme tels car il y a le côté technique, pratique de la profession.
Après 3 éditions, pouvez-vous dire que vous avez atteint vos objectifs de départ? D’ailleurs, quels étaient-ils?Annick: Je pense qu’il est atteint. Il y beaucoup de gens qui participent et qu’on ne connait pas. Il n’y a pas que les amis, il y a aussi des gens qui reviennent et même des anciens conférenciers qui s’inscrivent en tant que participants. À chaque fois, il y a à peu près 40 à 50 personnes qui viennent. On veut garder Solstice libre car c’est un peu un laboratoire. On s’est lancées dans l’aventure et on apprend en le faisant. Ça change, ça grandit, ça se métamorphose. C’est ça que j’aime, je ne veux pas me mettre des contraintes de départ. Je suis contente de le faire avec Catherine car elle est comme ça aussi.
Catherine: Exactement, ce n’est pas statique. C’est toujours même formule de base mais on essaye d’aller au-delà. Par exemple, on confectionne des surprises qu’on donne aux gens qui viennent. Ces petits cadeaux, on les fait nous-mêmes. On s’amuse, ce n’est pas lucratif mais très enrichissant.
Quels sont les obstacles dans l’organisation d’un tel événement?
Catherine: Au début, c’était le choix du local. Mais maintenant, on n’en a plus vraiment. On a trouvé une salle qui est vraiment bien. Le défi principal, c’est de faire venir les gens et de faire la promotion de l’événement. Comme notre public-cible a un horaire assez atypique, s’il a l’occasion de boucler un contrat le même jour que Solstice, il va privilégier cela c’est normal.
Annick: Les gens s’inscrivent toujours dans les derniers jours, lorsqu’ils connaissent leur horaire des jours qui arrivent.
Comment sélectionnez-vous les conférenciers qui interviennent à Solstice?
Annick: Ce sont vraiment des coups de cœur. On en entend parler, on s’y intéresse de plus près et on les invite.
Catherine: On rencontre chaque conférencier avant. On va boire un café pour présenter le projet et écouter ce qu’ils ont à dire. C’est important car au départ on ne connait pas la personne, seulement son travail.
Annick: Aussi, on essaye de choisir différents domaines à chaque fois. Après le premier événement, on nous avait dit que les intervenants se ressemblaient un peu car le thème tournait beaucoup autour des livres, de l’imprimé. En effet, nous avions 3 invités dont les spécialités étaient le graphisme, l’édition et l’illustration. Apparemment, ça se recoupait un peu trop même si nous n’avions pas vu ça comme ça au début.
Suivez-vous le parcours de vos participants après leur venue à Solstice?
Annick: oui, on relaye beaucoup de leurs infos sur notre site. Cela nous a apporté des contacts et même quelques contrats.
Catherine: Quand je vois que des gens qui se sont rencontrés à Solstice font des projets ensemble, je me dis qu’on a réussi notre mission.
Solstice, 4e édition
Pour vous inscrire, c’est par ici
Pour découvrir les conférenciers de Solstice le 14 mars prochain:
Gabrielle Laila Tittley: l’art passionné
Patsy van Roost: Dans l’univers de la Fée
Laurent McComber: l’architecture vivante
Si vous voulez avoir un aperçu de l’édition précédente, la galerie photo se trouve ici
Rendez-vous le 14 mars 2015 au 3451, boulevard Saint-Laurent (Montréal)