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Laurent McComber: l’architecture vivante

Laurent McComber: l’architecture vivante

Architecte senior, Laurent McComber a fondé en 2005 la firme L. McComber. Il y dessine avec créativité des aménagements sur mesure à une variété d’échelles et pour de multiples contextes. De la conception de mobiliers intégrés au développement d’unités d’habitation, de la transformation de bâtiments existants à des fins résidentielles, commerciales ou culturelles au design d’intérieur, la vaste expérience de l’entreprise témoigne de sa passion pour les espaces bien aménagés et vivants.

Laurent McComber sera conférencier à l’événement de réseautage créatif Solstice, le 14 mars prochain. En attendant, il nous initie à son travail en quelques réponses.

Qu’est-ce qui t’a attiré dans le métier d’architecte?

J’aime la pérennité de l’architecture. C’est un art qui transcende les générations et les modes. C’est aussi une discipline qui touche chacun d’entre nous, souvent même inconsciemment. D’un point de vue personnel, la pratique de l’architecture met à profit des aspects très variés de ma personnalité: créativité, rigueur, esprit de synthèse, pragmatisme, communication, négociation.

Quelles sont les valeurs de ta pratique?

Dans chacun de mes projets, je cherche à créer des lieux vivants et expressifs avec une efficacité de moyens. La durabilité dans le temps est également une préoccupation. C’est probablement un désir de réduire l’empreinte écologique de mon travail, mais également d’en assurer une certaine pérennité. Au quotidien, je cherche à garder une ouverture d’esprit maximale. J’aime partager et échanger des idées avec mes confrères et mes clients, mais également les entrepreneurs et artisans qui réalisent les travaux. Je cherche à explorer des formes, des matériaux ou des techniques nouvelles. J’aime découvrir et être émerveillé.

Quelles autres disciplines artistiques t’inspirent dans tes propres projets?

J’écoute beaucoup de musique en travaillant. Son émotion brute, son rythme et ses envolées m’inspirent. Au théâtre, je suis toujours intrigué par ce que notre imagination peut créer sur notre perception du réel. La manière dont les metteurs en scène traitent l’espace me fascine. Par ailleurs, j’aime beaucoup le regard que posent les photographes sur les lieux qu’ils observent. Certaines images nous servent parfois de point de départ pour aborder un projet.

L’architecture vivante, c’est quoi?

C’est une architecture qui s’adapte à chaque lieu, à chaque situation et à chaque individu sans chercher de formule ou de style. C’est aussi une architecture qui vieillit bien, qui patine comme l’acier brut ou le bois massif.

Que ressens-tu face à projet qui est terminé complètement?

Une grande satisfaction d’avoir aidé des gens à mieux habiter leur milieu de vie. J’aime quand mes clients sont profondément satisfaits et fiers de leur projet. J’aime les voir s’approprier l’espace et y vivre avec convivialité. À la fin d’un projet réussi, j’ai habituellement moi-même envie d’y déménager!

Quel est le défi le plus difficile que tu as du relever?

Le départ de mon associé en 2008 alors que j’étais père d’une petite fille d’un an et que ma femme était enceinte. J’ai toujours aimé le travail d’équipe et il m’a fallu du temps avant de trouver des collègues avec qui trouver à la fois l’inspiration et un partage raisonnable des responsabilités. Je me sens aujourd’hui choyé par l’équipe avec laquelle je partage mon quotidien.

Ton projet le plus ambitieux (réalisé ou à venir)?

Le projet Lignes aériennes, en tenant compte des moyens très limités dont nous disposions en 2007. C’est un projet qui a surpris tout le monde par sa forme sensuelle et organique à une époque ou tout était très carré. La fabrication assistée par ordinateur en était à ses débuts. Nous en avions fait une utilisation surprenante!

Plus récemment, nous avons dessiné un îlot de cuisine en bois massif dont la forme a été généréee par des algorithmes mathématiques. Au moment où j’écris ces lignes, un robot découpe numériquement son profil organique. Nous attendons avec beaucoup d’excitation le résultat de ce projet expérimental..

Combien de temps il peut se passer entre une première trace de crayon sur le papier et l’aboutissement d’un projet?

Parfois quelques semaines quand il s’agit d’un meuble, mais le plus souvent un an à deux ans pour des projets de construction neuve ou de transformations majeures.

Qu’est-ce qui t’a plu dans Solstice? Pourquoi as-tu accepté de participer?

J’aime son aspect volontaire et rassembleur. Comme équipe, j’y vois une occasion de réfléchir sur notre pratique, mais surtout de rencontrer des créatifs d’horizons variés.

Sur le Web :
http://lmccomber.ca | page facebook

Crédits photo:
– en-tête: Cindy Boyce
– projets Lignes aériennes, Crudessence paradis!, Juliette au comble, Aux vues, Via Capitale: Steve Montpetit
– Avril: LM Chabot

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