Née à Québec, Gabrielle Laila Tittley a grandi entre la belle province et Terre-Neuve. Également connue sous le nom de Pony, l’illustratrice et artiste visuelle a exposé pour la première fois à l’âge de 17 ans à Buckingham, en Outaouais. Depuis, elle a participé à plus de 25 expositions solos et collectives, notamment avec de nombreuses figures musicales locales. Entretenant des liens étroits avec la scène culturelle d’ici, elle a créé une quinzaine de pochettes d’albums et plus de 200 affiches de spectacles et a travaillé avec des artistes de renom, dont Bernard Adamus, Canaille et Groenland. Son travail a également pu être vu dans le magazine Urbania et dans Villes mortes, publié aux Éditions de Ta Mère.
Le 14 mars prochain, Gabrielle Laila Tittley sera conférencière à l’événement de réseautage créatif Solstice, où elle présentera son univers. En attendant, elle s’est prêtée au jeu de nos questions-réponses !
S’exprimer en images, pourquoi?
Simplement parce que c’est ce qui me vient le plus naturellement pour le moment. Je suis habituée de créer des images et c’est la formule que j’ai le plus pratiquée au courant de ma vie.
Tous mes dessins sont à la base des idées que je travaille à concrétiser, à rendre tangibles.
Cela dit, si j’étais bonne avec une caméra, j’utiliserais sûrement ce médium-là! Dernièrement, je me suis aussi mise à l’écriture; on verra ce que ça va donner!
Quels sont les thèmes que tu aimes aborder (consciemment ou non!)?
Je suis une éponge à mon environnement. Donc je m’inspire de tout ce qui m’entoure, ce qui me fait réagir, ce qui me fait ressentir des émotions fortes.
Les thèmes que j’aborde sont les mêmes qui définissent mon existence et mon environnement. Ils sont changeants, positifs et négatifs, mais surtout toujours réels.
Quelles autres disciplines artistiques t’inspirent dans tes propres projets?
Je m’inspire énormément de musique. La musique est indispensable à ma vie, et par conséquent, à ma démarche artistique. Je n’arrive tout simplement pas à vivre dans le silence : il est trop lourd de questionnement. Au contraire, la musique allège mes idées et les rend positives (parce que j’écoute surtout de la musique habilitante).
Quand te considères-tu le plus libre de créer?
Quand j’ai le temps et un lorsque je me trouve dans un environnement serein et positif.
En fin de compte, faire un métier artistique, ça rime avec quoi?
Personnellement, je me sens au paradis. Je suis libre, je travaille pour moi-même et je suis en contrôle. J’apprends à chaque jour, j’ai des défis différents quotidiennement. C’est le contraire de mon pire cauchemar : la routine. Donc je ne peux pas me plaindre!
Quel est le défi le plus difficile que tu as du relever?
La reconnaissance. Je ne suis pas de ceux qui ont toujours rêvé d’être connu. Tout ce que je me souhaite, c’est d’être authentique et de m’accomplir artistiquement.
Donc avec l’attention médiatique, je sens parfois (dans des moments plus fragiles de ma vie, par exemple) la pression qui vient avec la reconnaissance. Je dois apprendre à ne pas la prendre sur mes épaules et la ressentir comme de la pression, mais plutôt comme une bonne tape d’encouragement.
Secrètement (ou non), tu rêves d’illustrer…?
Je rêve de vendre une peinture à une de mes inspirations musicales, soit Jay-Z, Kanye West, Beyoncé ou un autre sur ma liste de mille inspirations!
Comment te sens-tu lorsque tu partages une nouvelle illustration?
Comme si je partageais une partie de moi. J’ai confiance que certains se reconnaissent dans le message qui émane de l’image en question et, si pour un instant, cette même image peut apaiser leur existence, faire sentir quelqu’un moins seul, j’aurai été utile.
Qu’est-ce qui t’a plu dans Solstice? Pourquoi as-tu accepté de participer?
J’adore l’idée des créateurs qui s’entraident contrairement à des créateurs qui sont en compétition. J’ai très hâte de partager mon expérience dans le domaine artistique ainsi que d’en apprendre plus à propos du chemin des autres artistes présents. L’idée de la discussion entre créateurs me plait beaucoup. 🙂
À Solstice le 14 mars | événement facebook
Sur le Web :
http://www.ponymtl.com
https://www.facebook.com/ponyart
Crédit photo principale: Nicolas Lepiller pour Beware Magazine
Crédits photos des oeuvres de Pony: tirés de sa page facebook