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Nanoukiko/triko: quand famille et entreprise sont tricotées serrées

Nanoukiko/triko: quand famille et entreprise sont tricotées serrées

Pour plusieurs, avoir un enfant rime maintenant avec entrepreneuriat, question d’avoir un mode de vie plus flexible et d’être plus présent pour sa famille. Après avoir rencontré les femmes derrière le collectif Nënë plus tôt cet automne, qui concilient chacune famille et entreprise, Baron s’est entretenu avec Natacha Castonguay, la femme à tout faire derrière les compagnies Nanoukiko & triko. Mère de trois (et bientôt quatre) enfants, entrepreneure et étudiante, elle nous raconte comment elle réussit à concilier tous ses univers.

« C’est une belle opportunité de voir les enfants grandir en travaillant » dit Natacha d’entrée de jeu. « Tu n’es pas obligée de choisir soit la carrière ou les enfants, y a moyen de tout gérer ça en même temps! Mais c’est sûr qu’il faut être prêt à faire des choix de salaire. »

Le fait d’être maman est au coeur même du parcours d’entrepreneure de Natacha, qui a commencé sa compagnie Nanoukiko, spécialisée dans les bijoux artisanaux, alors qu’elle passait ses journées d’été à la piscine municipale pour accompagner ses deux plus grands enfants, Nemo et Mica, maintenant âgés de 13 et 11 ans. Le volet tricot, avec Nanoutriko, et sa plus jeune fille de 19 mois Olive, sont venus plus tard. « Quand y a eu Olive, j’ai diminué mes cours à l’université, parce que gérer l’université à temps plein et ce travail-là que je faisais autant que possible à temps plein, c’était vraiment intense. En mettant mes priorités à la maison avec le bébé, ça m’a permis de mettre mes priorités sur ma petite entreprise. » Parce que son bébé « dormait 20h sur 24h » dans ses premiers temps de vie, l’arrivée de sa fille lui permet d’avoir du temps pour elle-même, et par la même occasion, pour développer sa compagnie.

La vie de travailleure autonome apporte à la jeune femme une flexibilité très bienvenue dans sa vie occupée, rendant aussi possible la venue d’un quatrième enfant. « De pouvoir être à la maison, ça enlève un méga-gros stress de gestion du temps » résume-t-elle.

Est-ce qu’être maman facilite ou nuit au développement de son entreprise? Pour Natacha, la réponse se situe entre les deux. Pour elle, le fait de rester à la maison diminue les distractions et les freins à son travail: « Je pense que si je n’étais pas maman à la maison, peut-être que ça serait plus difficile pour moi de me botter les fesses pour me mettre à travailler. » Quand sa petite fait la sieste, elle en profite pour travailler. La difficulté se trouve dans la gestion du temps: il y a parfois trop peu d’heures dans une journée, aussi flexible soit-elle. Natacha reste toutefois positive, sa situation d’entrepreneure étant pour elle la meilleure solution: « C’est sûr qu’en cas de problème de santé ou de conflit d’horaire, il faut trouver le temps de finir ce qu’on a à faire, mais sinon ça laisse beaucoup de latitude, de liberté et de possibilités de modifier ta routine sans que ça ait un impact. »

Le secret pour une conciliation entreprise-famille réussie? Pour Natacha, l’appui des membres de sa famille est la clé. « C’est clair que c’est un tout: tu ne peux pas réussir ça si tu n’as pas l’appui de ton conjoint ou de ta conjointe, ou du reste de ta famille. C’est comme un emploi plus qu’à temps plein, parce que tu ne comptes pas tes heures, donc ça prend vraiment l’appui des gens autour, parce que sinon ça devient complexe. » L’appui, elle l’a à portée de main: son copain va porter les colis à la poste en se rendant au travail, sa grande fille l’aide à l’étiquetage des produits, alors que son garçon l’aide parfois lors des marchés comme Puces Pop. Un beau travail d’équipe!

Cette complicité se ressent aux yeux des clients: « Les gens qui achètent mes produits sont intéressés à connaître leur histoire, et quand ils savent que c’est mes enfants sur les photos, ou mon chum ou mes amies, on dirait que ça ajoute quelque chose de plus dans la relation que je peux avoir avec les acheteurs. Ils font partie de la famille! »

Crédits photos: page instagram de Natacha Castonguay

Nanoukiko et triko

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