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I Heart : magazine culturel itinérant

I Heart : magazine culturel itinérant

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À chaque édition, Eléonore Klar, rédactrice en chef du magazine international francais I Heart, nous transporte dans une nouvelle ville. La journaliste y dépose ses bagages pour un séjour de deux mois, question de s’imprégner de la vie culturelle locale. Entrevue avec la rédactrice itinérante.

Baron : Quelle est l’histoire du magazine I Heart ?
Eléonore Klar : J’étais rédactrice en chef d’un magazine de mode et musique à Paris. J’adorais mon travail, mais j’avais des fourmis dans les jambes. Et un soir de décalage horaire, je me suis demandé comment voyager autant que je le souhaitais sans avoir à changer de job. Et j’ai imaginé le magazine que j’avais envie de lire.

J’ai gardé l’idée en tête environ 18 mois avant de me lancer, mais une fois que j’ai quitté mon emploi, c’est allé assez vite. Il s’est passé 4 mois entre le dépôt du nom et notre départ pour la première destination : Austin, Texas !

B. : Comment décririez-vous votre ligne éditoriale ? 
E. K. : Notre baseline, c’est « magazine culturel itinérant ». Donc on traite de la scène culturelle d’une ville, mais pas de ce qui saute le plus aux yeux. On ne souhaite pas parler de ce que nos lecteurs peuvent trouver tous seuls sur Internet, c’est pour cela qu’on passe deux mois dans chaque ville. Du coup on parle surtout d’artistes cultes, mais méconnus, ou de plus jeunes à suivre. Nous sommes des éclaireurs culturels, pour résumer.

B. : Pourquoi avoir choisi le média imprimé ? 
E. K. : J’ai choisi le print d’une part parce que j’en viens, d’autre part parce que j’aime ça. J’achète des magazines dans toutes les villes où je vais, je les garde religieusement. J’ai encore ma collection de The Face des années 1990 et il y a chez moi des “meubles” faits de magazines.

Mais au delà de ces aspects personnels, je n’aurais pas lancé I Heart sans être sûre de la légitimité de l’imprimé. Quand on est dans une ville étrangère, bien souvent on n’a ni wifi ni 4G… il reste le papier !

B. : Quelle est la réaction du public ? 
E. K. : Elle est très positive ! Je pense (j’espère !) qu’on satisfait les curieux. Nos lecteurs nous disent souvent qu’on les fait voyager, et nos abonnés se réabonnent. Et puis, comme on raconte aussi notre expérience sur place dans le magazine et sur les réseaux sociaux, on crée une proximité avec notre lectorat. Les gens nous envoient des cartes postales des villes qu’ils visitent avec le magazine, ça nous fait à chaque fois très plaisir – du coup on a même créé une rubrique courrier du cœur pour les publier !

B. : Quelle est votre stratégie de vente et de croissance ? Publicité ou co-branding ?
E. K. : C’est la grande question du moment. Pour l’instant, notre modèle dépend de la publicité, et vu l’état du secteur pour au moins le reste de 2014, il nous faut rebondir rapidement. Je ne peux pas encore révéler sous quelle forme, mais nous allons bientôt capitaliser sur les supers équipes que nous nous sommes constituées dans les 17 villes visitées pour l’instant.

B. : Projets à venir ?
E. K. : À court terme, boucler puis sortir le numéro I Heart Seoul (le 4 juillet), faire la fête pour le lancement tout en préparant le suivant.

Sinon, toujours une nouvelle destination tous les trois mois, un nouveau site dans quelques jours, la diversification dont je parlais plus haut, peut être plus d’édition aussi. Et à plus long terme, de créer des lieux I Heart

iheart-magazine.com

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