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Combat de MC : End of the weaks

Combat de MC : End of the weaks

Un samedi soir au Divan Orange, de la bonne humeur à foison et une spontanéité contagieuse : tous les signes annonciateurs d’une soirée mémorable. Le 28 février dernier s’est ouvert le premier chapitre de la saison montréalaise du End of the weaks (EOW), cette compétition internationale d’improvisation rap en cinq épreuves. La prochaine (et deuxième) édition de ce nouvel évènement montréalais aura lieu le samedi 19 avril.

Découverte de cet évènement hors format et de ses cinq épreuves avec Benoît « B-Brain » Beaudry, l’un des membres de l’équipe organisatrice.

Épreuve 1 :
Texte libre sur une instrumentale au hasard

Baron : Le EOW en quelques mots ?
Benoît Beaudry : Le EOW est une compétition d’improvisation en cinq épreuves qui a vu le jour à New York, au début des années 2000 et qui est présente aujourd’hui dans une quinzaine de pays à travers le monde. Notre but est d’offrir une vitrine aux rappeurs locaux et de permettre à des artistes québécois de s’illustrer et de créer des liens sur la scène internationale lors des finales mondiales ; celle de 2014 aura lieu en Ouganda ! Le EOW est un spectacle qui se construit devant le public.

Épreuve 2 :
16 ou 32 mesures a capella, sans accompagnement

B. : Une épreuve où la musicalité des mots se suffit à elle-même. Qu’est ce qui te touche dans cette épreuve ?
B. B. : C’est l’épreuve qui se rapproche le plus de l’improvisation théâtrale. On se concentre sur la puissance des mots et la performance de l’artiste, sans le support de la musique. Le rappeur a le choix d’y aller avec un texte ou une improvisation afin d’amener le public dans son univers. Il n’y a aucune cachette possible dans ce jeu !

Épreuve 3 :
Improvisation Freestyle Bag. On tire cinq objets au hasard dans un sac à partir duquel les MC improvisent.

B. : Parle-nous un peu du contenu de la boîte ?
B. B. : Pour le public, c’est définitivement un des moments forts de la compétition. Dans cette boîte, on peut trouver absolument tout. On aime bien mettre des photos de personnalités en lien avec l’actualité et des objets qui peuvent surprendre les rappeurs. Chaque boîte est différente et tout repose sur le hasard. Avec les objets, on peut les déstabiliser, apporter une pointe d’humour ou encore tester leurs connaissances.

Épreuve 4 :
MC versus DJ. Sur trois instrus de styles et de tempos différents, le DJ lance la musique en accélérant de plus en plus, coupe et break le son. Le MC doit tenir la cadence.

B. : C’est une épreuve totalement déconcertante. Question structure, peux-tu présenter l’équipe derrière le EOW Montréal ?

B. B. : L’équipe du EOW est constituée de Delta, Vulguerre, Caïman et moi-même. On avait déjà collaboré dans le circuit des freestyle battles et on a voulu amener le concept de l’improvisation à un autre niveau. En enlevant le côté confrontation à 1 contre 1, nous pensons que cela permet à l’artiste de démontrer toutes les facettes de sa créativité.

Comme Delta est l’organisateur des compétitions de freestyle battles 11chek, que Vulguerre est un vétéran de ce rap jeu, que Caïman a travaillé sur plusieurs projets au fil des années et que j’anime Ghetto Érudit, sur les ondes du 89,3 FM (CISM), il nous a semblé naturel de travailler ensemble sur ce projet.

Épreuve 5 :
Cypha Skills. Sur une instrumentale au hasard, les artistes s’échangent le micro à chaque quatre mesures.

B. : Y-a-t-il une griffe, une signature chez les artistes qui font le EOW à Montréal ?
B. B. : Les MC sont des artistes de la relève ou de renom. Ils doivent avoir des textes, être capable d’improviser, faire preuve d’originalité et avoir un certain charisme ! Le point commun entre les MC est qu’ils savent que le challenge sera ardu. Téhu, notre DJ officiel est, avant tout, un musicien. Vous pouvez entendre sa musique avec Dézuets D’Plingrés et il ne facilite pas la tâche aux participants !

Prochain rendez- vous : samedi 19 avril
www.eowmontreal.com

Crédits photos : Brotha Jacksun et David Léonard

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