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Flaneur Magazine : découvrir une ville, une rue à la fois

Flaneur Magazine : découvrir une ville, une rue à la fois

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Née à Berlin et diplômée de l’Université des Arts en 2011, c’est sous l’influence des films Rear window, d’Alfred Hitchcock, et Hiroshima mon amour, d’Alain Resnais, que Ricarda Messner a décidé de réaliser sa propre revue : Flaneur Magazine. « Looking at things closely is a thing that has to be learned. » La citation tirée du film de Resnais a donné envie à la jeune femme de redécouvrir sa ville, petit à petit.

Baron : Comment décririez-vous la ligne éditoriale de FlaneurMagazine ?
Ricarda Messner : Grashina et Fabian, les rédacteurs en chef, ont compris l’idée que j’avais en tête tout de suite. Ils ont trouvé une ligne éditoriale qui permet au lecteur de plonger dans les fragments de la rue tout en étant conscient de la subjectivité du propos. Flaneur embrasse la complexité, la variété et la profondeur qu’une rue peut offrir en termes de contenu. Le style est très littéraire et crée une corrélation significative entre les lieux, les histoires, les gens et les objets qui ne sont pas nécessairement liés les uns aux autres. De plus, nous poussons le concept de l’impression à ses limites, en invitant des artistes de différentes disciplines à créer en s’inspirant de la rue en question.

B. : Pourquoi avez-vous choisi la presse écrite ?
R. M. : J’aime l’impression. Point. Tenir quelque chose dans vos mains, tourner les pages, le mettre de côté, le reprendre ou sentir le papier n’est pas comparable à du contenu fourni en ligne. Dans le monde numérique, les choses disparaissent, tout est mis à jour à toutes les minutes, à toutes les secondes. La manière avec laquelle le magazine est mis sur pied rend son contenu intemporel. L’impression est la seule forme adéquate pour présenter notre travail.

B. : Quelle est votre stratégie de vente et la croissance de votre modèle d’affaires ?
R. M. : Je n’ai pas commencé ce projet d’un point de vue entrepreneurial. Je n’ai pas vraiment d’idée précise des besoins liés à la publication d’un magazine. C’est un apprentissage par la pratique. C’est un défi incroyablement gratifiant, une fois le magazine envoyé à l’imprimerie et mis à la disposition des gens qui vont l’acheter. Le premier numéro a été bien reçu ; les stocks, épuisés après sept semaines. Nous mettons maintenant l’accent sur la deuxième édition pour renforcer l’idée et le concept. Il y a beaucoup d’approches différentes et de sujets à aborder avec le thème de Flaneur, même en dehors du magazine. Chaque élément et chaque idée commencent à prendre leur place, justifiant la démarche artistique du projet, ce qui laisse supposer que l’aspect commercial du magazine suivra naturellement.

www.flaneur-magazine.com

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