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« Le bouche à oreille est très fort dans le milieu! » – Sonia Bergeron, agente de spectacles à Dare to Care Records

« Le bouche à oreille est très fort dans le milieu! » – Sonia Bergeron, agente de spectacles à Dare to Care Records

Grande sœur de la filiale francophone Grosse Boîte, l’étiquette de disques indépendante Dare To Care Records n’a plus à faire ses preuves. Comptant parmi ses clients des noms tel que Malajube, Kandle et Socalled, la boîte met la barre haute quand vient le temps de sélectionner de nouveaux artistes. Discussion avec Sonia Bergeron, agente de spectacles.

Auparavant responsable des activités autres que le ski au Mont-Tremblant, Bergeron a dû faire face à une réalité difficile : « J’essayais de produire des spectacles, mais il y avait un manque flagrant de budget. Je me retrouvais donc sans ressources. » C’est avec le désir de retourner dans l’action que Sonia est devenue productrice déléguée chez Dare to Care Records en 2009. Depuis, la jeune femme est devenue agente de spectacles à la même étiquette.

«Il faut que l’artiste se démarque.»

Même si Dare to Care Records reçoit des dizaines de démos par mois, c’est surtout par bouche à oreille que tout commence. « Il faut que l’artiste se démarque. Que les gens en parlent tant et si bien que ça donne envie d’aller voir ce que ça donne en spectacle. Et souvent, ça débute à ce moment. » L’étiquette privilégie les artistes qui ont déjà un son, une voix et une image bien définis. « On laisse énormément de liberté aux musiciens oui, mais c’est parce qu’on accroche déjà à ce qu’ils font à la base.»

Et si ça jase beaucoup dans le milieu, ce n’est pas nécessairement le cas dans les médias selon l’agente de spectacles : «Non, il n’y a certainement pas assez de résonnance dans le monde médiatique. La couverture est minime. Souvent, on entend parler des mêmes artistes encore et encore.» Bergeron souligne toutefois l’apparition des blogues et webzines, qui permettent selon elle de mousser la promotion. «On ne parle jamais trop d’un artiste. Tant que c’est fait avec qualité, je suis très contente de voir cette nouvelle couverture.»

Malgré tout, y a-t-il un espoir pour ces musiciens? «Absolument! Il y a vraiment une scène pour eux et un public aussi. La clientèle qui suit de près tout ce qui se fait en musique indépendante, émergente et/ou alternative est très impliquée. Le défi pour les artistes indépendants sera d’essayer de gérer un horaire un peu fou, en jumelant plusieurs emplois en même temps. Mais s’ils arrivent à survivre à travers ça, tout est possible.»

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