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L’histoire de famille d’Antoine Fortin

L’histoire de famille d’Antoine Fortin

Vous avez jusqu’au 28 avril pour vous infiltrer dans le passé d’Antoine Fortin. L’artiste et designer graphique présente à l’atelier b. une exposition inspirée de ses photos de famille. De jour, Antoine Fortin est directeur artistique pour l’agence Paprika ainsi que pour la maison d’édition Héliotrope, pour laquelle il réalise toutes les couvertures de livre. Baron s’est entretenu avec Antoine pour comprendre l’inspiration de cette exposition improvisée.

Baron : Comment t’est venue l’idée de créer cette exposition?

Antoine Fortin : C’est lorsque Anne-Marie de l’atelier b. me l’a proposé. Je ne savais pas trop vers quoi me concentrer, car je fais autant de l’illustration que de la photo et du design graphique. Finalement, j’avais accumulé depuis longtemps des photos d’archives des deux côtés de ma famille. Avec ça, j’ai pris en photo des éléments propres à chacune d’elles.  Ce qui m’intéressait, c’était les détails, les zones où il y avait un peu de mystère. Tu sais, les photos qui sont un peu ratées, le moment où le sujet ne regarde pas la caméra, la photo un peu floue. Ce sont toutes les photos dont ma grand-mère m’avait dit en me les montrant que c’était dommage qu’elles soient ratées, car ce sont celles-là qui l’attiraient. J’ai donc pris ce contenu et je l’ai mélangé aux images de mon compte Instragram. Plutôt que de montrer des amis et des souvenirs, les photos de ce compte sont surtout artistiques. Donc, j’avais ces deux banques d’images et j’ai décidé de les juxtaposer. C’est un mélange d’images qui montrent d’où je suis venu et ma vie quotidienne aujourd’hui.

B : Comment s’est déroulé le processus de création?

AF : Au début, j’essayais de faire de quoi de plus “commercial”. Je me demandais ce que le monde aimerait voir. Qu’est-ce qui est cool? Qu’est-ce qui est design?  J’ai finalement oublié à qui je m’adressais et je me suis concentré sur quelque chose de plus personnel. C’est quelque chose de plus intime et, peut-être, d’un peu obscur, mais on y sent une certaine nostalgie.

B : Combien de temps ça t’a pris à faire?

AF: Je présente 31 images parce que j’ai 31 ans. J’ai souvent fait des collages dans le genre, mais c’était toujours plus moderne et architectural. Ça m’a pris un mois avant de commencer à être inspiré pour vrai. La première image que j’ai faite a changé plusieurs fois.  C’est lorsque j’ai trouvé le concept que j’en ai fait à répétition. C’était de la spontanéité. J’en ai fait 88 en tout. Puis, j’ai trouvé le fil conducteur et j’en ai sélectionné 31. Il y a beaucoup de photos qui sont tirées des photos de mon père, qui prend des photos extrêmement belles. Les détails manqués étaient donc difficiles à saisir. Cette exposition est finalement un projet collectif de mon passé.

Vous pouvez voir l’exposition d’Antoine Fortin jusqu’au 28 avril chez atelier b. au 5758, rue St-Laurent. Consultez les heures d’ouverture de la boutique en cliquant ici.

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