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Deux solitudes, guitares électriques et un plancher de danse.

Deux solitudes, guitares électriques et un plancher de danse.

Les exportations culturelles francophones ont la côte dans le Rest of Canada. Mawlawjoube ou Cor the piwrath suscitent curiosité par l’efficacité avec laquelle ils opèrent dans des marchés anglophones. À quelques jours de leur première tournée des maritimes, Luc Brien des Breastfeeders témoigne de l’expérience de son groupe, chez l’autre.

La réception positive des Breastfeeders au Canada anglais vient-elle d’un certain exotisme linguistique ou de l’attrait du rock ?
Je pense que ça serait plutôt l’attrait de la musique rock. Je ne crois pas que le français est considéré comme étant si exotique que ça au Canada. Aux États-Unis, oui, mais moi je pense que c’est plutôt une question de rock’n’roll, qui n’a pas nécessairement une langue, mais qui parle à tous.

Votre expérience solidifie votre désir de chanter et créer en français ou vous donne envie de tenter votre chance en anglais ?
Pour l’instant, on s’en tire mieux en français, même si l’on n’a rien fait en anglais. On perdrait ce côté-là, surtout en ce qui concerne l’étranger, les autres pays que le Canada. Aux États-Unis, je pense qu’on ne se serait jamais démarqué dans les cliques underground. Quand on se distingue que ce soit dans un festival ou une salle de spectacle, il y a beaucoup ce côté « Ah ! C’est francophone ! » J’ai l’impression que ça nous donne un plus, même si je ne pense pas que ça nous permettrait de faire un numéro un sur le Billboard, même si on est très loin de jouer dans ces eaux-là. Pour l’instant, ça serait une perte de chanter en anglais.

Qui porte le plus attention à la langue : les foules francophones ou anglophones ?
Je n’ai pas remarqué de différences. Le seul endroit où nous sommes allés où le monde trouvait ça bizarre qu’on chante en français, c’était en France. Eux, ils aiment ça quand c’est en anglais.

Est-ce qu’un groupe qui chante en français doit travailler plus fort pour aller chercher les foules anglophones ?
Peut-être, mais pas en ce qui nous concerne.

Quelles sont vos attentes quant à cette tournée de trois dates dans les provinces atlantiques ?
C’est notre première fois. On a des amis originaires de ce coin-là, comme Joseph Edgar et Radio Radio. Ça fait des années qu’ils nous disent qu’on va triper dans les maritimes et que les gens aiment faire le party et tout ça. On s’est fait dire que ça serait vraiment cool et en plein dans notre genre.

Vous serez de passage dans deux villes majoritairement anglophones et une ville bilingue en compagnie d’un groupe ontarien. Est-ce qu’il y a une signification particulière à cela ?
Peut-être. On a souvent fait ça, tourner avec des groupes anglophones. Je trouve ça le fun que ça soit réuni et non séparé, ce serait un peu réducteur sinon. C’est plus le fun de faire une soirée de musique et comme par hasard, il y a des artistes francophones et anglophones. S’il pouvait y avoir du suédois, ça serait le fun. J’aime ça comme ça, quand on mélange les langues.

www.lesbreastfeeders.ca

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