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Faire sa place: Nicolas Langelier

Faire sa place: Nicolas Langelier

Nicolas Langelier est l’un de ceux qui a dû créer sa propre tribune afin de se faire remarquer. À une époque où les blogues ne sont pas encore très populaires, il met sur pied P45, un magazine imprimé distribué gratuitement.

« C’était en 2000, je voyais vraiment le besoin d’un point de vue différent et d’une façon différente de traiter les sujets et les thématiques. C’était ma motivation à la base; de vouloir dire des choses et de ne pas avoir de tribune pour le faire ailleurs. » Cet exercice lui a ouvert des portes: « À cause de ça, je me suis fait offrir un job de chef de pupitre à l’hebdomadaire iCi. par la suite, toute ma carrière s’est alignée d’elle-même. Je fais des choses en télévision de temps en temps, mais essentiellement, je gagne ma vie en écrivant.»

Nicolas collabore maintenant à la radio et à la télé, il vient de publier un livre considéré comme l’un des 5 livres les plus recommandés par les québécois en 2010, et il travaille à temps partiel chez l’éditeur Boréal, en tant que consultant… tout ça, en plus d’avoir donné de son temps bénévolement durant cinq ans à l’association des journalistes indépendants du québec, à titre, entre autres, de président.

As-tu toujours voulu être pigiste?
Je me suis toujours vu comme pigiste. Avant ça, j’avais étudié en graphisme et je me dirigeais alors vers ce genre de carrière. Mais le métier de pigiste correspond bien à mon tempérament. Il y a différentes choses qui étaient là à l’époque et qui le sont encore aujourd’hui. D’abord, le fait de ne pas avoir de patron, de faire les choses que j’ai envie de faire, au moment où j’ai envie de les faire. Le fait de travailler de la maison également. J’aime me retrouver chez moi, dans mes affaires. Je n’aime pas nécessairement partir toute la journée pour travailler ailleurs.

Est-ce que l’on peut bien gagner sa vie comme pigiste?
Il va de soi qu’il arrive que l’on doive faire des trucs qui ne nous tentent pas nécessairement, mais on sait que ça va boucler le budget à la fin du mois et on accepte le boulot quand même. Ça fait maintenant près de 10 ans que je fais du journalisme à la pige; j’ai réussi à me construire un réseau qui me permet de ne plus trop m’en faire aujourd’hui. Quoi qu’il arrive, je vais trouver quelque chose. Cependant, il est évident que dans le domaine du journalisme indépendant, il y a un problème majeur de tarifs qui ne sont pas suffisants pour gagner convenablement notre vie. alors ça oblige certains pigistes à faire toutes sortes d’autres choses afin d’aller chercher des revenus ailleurs. Moi, par exemple, j’ai un emploi à mi-temps aux éditions Boréal. C’est la seule chose que j’ai trouvée pour avoir encore la possibilité d’écrire sans toujours à avoir à me casser la tête pour m’assurer d’avoir assez de revenus.

Les conseils de Nicolas (lien)

www.nicolaslangelier.com
www.p45.ca

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