S’identifier en tant que docteurs de l’illustration, c’est la façon que Marie-Christine Brisson et son associé et conjoint Vincent Sillard ont trouvé pour positionner leur entreprise qui était à la base une boîte de graphisme. Maintenant, la Clinique Colagène est une agence d’illustrateurs reconnue qui possède des bureaux à Montréal, Paris et Londres.
«On a commencé avec notre petit réseau en graphisme, avec les contacts autour de nous, nos amis, nos parents. Je crois que c’est comme ça pour tout le monde afin de prendre de l’expérience. » m’explique Marie-Christine avant de continuer. « À l’époque, ma mère était agent d’immeuble, donc on a fait beaucoup de dépliants, de sites web et de pubs. on avait aussi des bars et after-hour comme clients. il faut juste regarder autour de soi et voir les besoins de nos proches.»
Tranquillement, la boîte de graphisme fait place à un autre tentacule. «La clinique d’illustration fonctionnait plus que la clinique graphique. elle nous permettait d’entrer partout, on a donc plus poussé cette branche. »
Combien avez-vous d’illustrateurs?
Nous avons une trentaine de personnes avec qui nous travaillons. nous avons aussi, maintenant, des motions designers.
Tu as donc appris à être entrepreneure. Est-ce que la proportion de designer graphique a diminué dans ton travail de tous les jours? As-tu encore le temps de créer?
Je dirais que j’ai créé pendant les trois premières années. Ça me manque beaucoup! J’ai ça en moi la création. mais j’essaie de la faire ressortir d’une autre façon. En faisant de la gestion de projets, puis en trouvant des nouveaux talents. Je reçois beaucoup de CV d’illustrateurs. je les regarde tous. Je reste une DA dans l’âme.
La clinique Colagène a maintenant 10 ans et compte parmi ses clients des magazines comme Milk, Reader’s Digest, Washington Post, La Presse, L’actualité, Jobboom, Le Monde et beaucoup plus.
Le conseil de Marie-Christine
-Le nom constitue quelque chose d’important lorsque tu démarres une société. Tu dois montrer quelque chose de nouveau, de frais. Tu dois avoir une idée qui va susciter l’intérêt. Il y a beaucoup de travailleurs autonomes qui travaillent sous leurs noms. Ceux-ci ont parfois plus de difficulté à se faire remarquer rapidement en tant que marque.