photo: Melissa Speirs
Sur les planches de la scène depuis peu sous le nom de Meta Gruau, mais impliqué dans le milieu depuis presque toujours, soit en ayant joué avec d’autres formations (Jacquemort) ou par le biais de l’entreprise de sérigraphie (Sel & Vinaigre) de la claviériste et du batteur, le trio lance son premier disque intitulé Tendre et Mauve. Une intro en une seule phrase = check.
L’art d’être aimé par les francais
Aider à exporter les talents coincés dans la métropole, c’est à ça que sert la panoplie de festivals de musique indépendante à Montréal. C’est grâce à sa perfo déjantée dans le cadre du MEG 2009 que Meta Gruau a accroché l’oreille d’un journaliste du magazine français Les Inrocks. « On a fait un show comme on fait toujours! En fait, c’était annoncé comme un “showcase”, donc on savait qu’il y aurait des gens de l’industrie dans la place » commente Julien Bakvis, batteur-chanteur. Ça leur à quand même valu une critique avec des phrases telles que : « C’est drôle et méchant, ça tourne vite, ça secoue les couennes les plus lasses, ça uppercut à l’estomac. » C’est peu dire!
De plus, c’est grâce au festival Pop Montréal que le trio garage-électro ira à Lyon en mai pour représenter Montréal au festival Nuit Sonore. « On y sera avec Duchess Says, We are Wolves, Lesbians on Ecstasy et autres… On ne peut pas se plaindre! » Effectivement!
SYNTH’ Sludge anti-geek
Aimant identifier son style musical au terme électro sludge, je m’interrogeais d’où venait la sonorité de certaines chansons instrumentales un peu plus gamers fin des années 80, voire même vieux mangas. Julien m’a remis sur le droit chemin : « On n’est vraiment pas geeks de jeux vidéos et surtout pas de mangas, mais on a tous eu un Nintendo étant jeune je crois. Ça nous a peut-être influencés sans qu’on le sache. On aime les vieux claviers et la musique instrumentale obscure des années 70-80. »