L’année 2009 n’a pas été destinée aux bénéfices de l’industrie de la musique. Le développement d’Internet a fait chuter les ventes de disques compacts en magasin, tout le monde le sait. Alors, qu’est-ce qui motivera quelqu’un à lancer sa maison de disques de nos jours? « C’est vraiment de la passion. Je ne suis pas capable de ne pas être dans le milieu de la musique » raconte David Gagnon, fondateur de Machette Records, une nouvelle étiquette de disques focalisant sur la production de vinyles.
Venant de Baie-des-Sables en Gaspésie, David est impliqué dans la musique depuis 1998. « Des amis à moi venaient de partir leur groupe punk rock et m’avaient demandé d’être leur gérant. Il s’appelait Nut For Sale». C’est à ce moment que l’histoire d’amour entre David et le D.I.Y. a débuté. Il fut gérant de quelques groupes, producteur de spectacles puis il a joué avec des groupes tels que The Awards et Dirty Tricks qui lui ont permis de voyager au Canada et États-Unis.
« Il ne me restait plus qu’à avoir ma maison de disques. C’est quand même gratifiant lorsque des amis te disent qu’ils ont assez confiance en toi pour te laisser t’occuper de ce genre de chose. Je sais que les ventes de disques ont chuté, mais je crois qu’on va trouver d’autres moyens pour varier nos sources de revenus. De toute façon, le label a commencé dans le pire moment. Ça ne peut pas aller plus mal. »
Depuis le début de l’année dernière, Machette Records a quand même lancé quatre albums : The Cougarettes, Slobs, Stefane & The Problematics et Rome Romeo. Bien sûr, David ne vit pas de son entreprise : « Mon vrai emploi est camionneur, je fais des transports Montréal-Toronto. Il y a une pénurie de camionneurs et moi, j’aime ça. »
Encore une fois, la passion est plus forte que tout et c’est ce qui fera que Machette Records restera longtemps.