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Une pause-café avec Christel Durand Farah, fondatrice du festival scandinave FIKA(S)

Une pause-café avec Christel Durand Farah, fondatrice du festival scandinave FIKA(S)

Le Festival immersif de kultur et d’art scandinave (FIKA(S)) s’installe à Montréal cette semaine et couvre large, du cinéma au théâtre, en passant par la gastronomie et la musique. Chaque activité est accompagnée d’une séance réseautage, invitant donc le public à prendre le temps de s’ouvrir à la culture nordique. L’expression fika, qui signifie en suédois pause-café, trouve ici tout son sens.

Nous avons rencontré Christel Durand Farah, fondatrice de l’événement et passionnée de culture scandinave, pour nous raconter le chemin parcouru. Au départ, l’idée du festival était axée sur la musique folk scandinave. « Ça me frustrait que certains artistes de la Scandinavie venaient rarement ici parce qu’ils n’étaient tout simplement pas invités », raconte-t-elle avec spontanéité.

La première mouture du festival mise plutôt sur des cafés-conférences, du cinéma norvégien, danois et suédois, des cours de cuisine et du théâtre en plus de la musique. C’est après avoir écrit à l’institution suédoise à Paris que Christel Durand Farah reçoit le conseil de ne pas miser uniquement sur la musique. « Je pense que c’est le meilleur conseil qu’on a pu me donner ». Elle recommande « de tout aller voir », fière de la programmation diversifiée.

Encouragée de voir l’intérêt chez son entourage alors qu’elle discutait de son projet, Christel Durand a développé son réseau de contacts grâce à son audace. « J’ai appelé directement les gens! Par exemple, avec le Cinéma du Parc, j’ai simplement envoyé un courriel avec ce qu’on voulait faire et ils m’ont dit: « Ok, on se rencontre. »» Elle a recouru à la même technique pour les ambassades du Danemark, de la Suède et de la Norvège.

Christel Durand est une femme déterminée, complètement motivée par son projet: « J’avais une obsession, c’était de faire cette première année, argent ou pas argent. Il fallait qu’on se débrouille. Au pire, j’aurais mis mon propre argent », mentionne-t-elle. Heureusement, plusieurs aides financières ont été au rendez-vous: le festival a obtenu une bourse du Danemark, et un partenariat avec les compagnies Pur Vodka et Luxia Kombucha pour la soirée de lancement: « il y a en a qui cherchait de la visibilité et puis, nous aussi ça nous aide d’avoir ces entreprises établies à Montréal. Elles nous font confiance, c’est l’fun! »

Et la confiance, la fondatrice l’a rencontrée à toutes les étapes du projet: « il n’y pas un organisme qui a refusé de m’écouter […] Avec ce projet là, je crois en l’humanité. » Elle se réjouit du fait qu’« ici, on laisse la chance aux idées ». Et qu’elle compte sur un solide réseau d’amis qui lui ont prêté main-forte à toutes les étapes.

Pour la suite, la fondatrice a des idées plein la tête: « plus tard, j’aimerai faire des résidences avec des artistes de la Scandinavie qui rencontrent des artistes québécois », en plus d’intégrer des compagnies de cirque à la programmation. « Maintenant, il faut l’argent », dit-elle en riant.

Le projet fête son premier anniversaire ce soir, le party d’ouverture faisant office de récolte du chemin parcouru: « Ça été un an très très fatigant, mais on y arrive au bout ». « Pour nous, c’est surtout une année exploratoire, pour voir justement comment ça va être pris par le public, comment cela va être reçu par les médias ». Ayant la satisfaction des festivaliers à coeur, elle souhaite « qu’ils aient hâtent de revenir l’année prochaine. »

Et c’est aujourd’hui que ça commence officiellement.

Festival FIKA(S)
jusqu’au 18 mars
site officiel | programmation | facebook

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