
Pour la première fois, en 2014, 15 designers québécois qui ont l’habitude d’être au Interior Design Show (IDS) de Toronto, ont décidé d’y aller en tant que regroupement. C’est sous la bannière Qc Design que le nouveau collectif exposera, à l’intérieur d’un même espace, des créations signées Atelier Cocotte, Atelier-D, Bois Debout, Toma Objet, Les Archivistes Design, Ceramik B., Foutu Tissu, Lampi Lampa, Loïc Bard, Marie Jose Gustave, Non-Useless, Otra Design, Rachel Grenon, Tat Chao et Véronique Lamarre.

Baron a recueilli les commentaires de quelques-uns des exposants du collectif pour en savoir plus sur l’IDS et le marché du design de l’Ontario.
Anne Thomas de Toma Objets est une habituée du salon torontois : « Cet évènement est une plateforme privilégiée pour se faire connaitre au Canada. Toronto est une ville dynamique et très stimulante. Grâce au IDS de 2011, j’ai eu des commandes de plusieurs belles boutiques qui sont toujours mes clients aujourd’hui. Les deux journées grand public sont aussi très stimulantes, car les Ontariens aiment nos produits et ne chignent pas sur nos prix. »
Renée Gravel, cofondatrice de l’entreprise Non-Useless, rajoute, à propos de l’IDS : « C’est un marché plus intéressant qu’à Montréal : plus de monde, plus d’argent. Les Torontois rencontrés, y compris les gens dans les boutiques, nous disent que le design québécois est plus innovateur, plus surprenant, plus imaginatif que ce qui se fait en Ontario. À notre stand, beaucoup nous disent qu’on peut voir tout de suite que nous venons de Montréal. On nous mentionne aussi qu’on devrait hausser nos prix, ce qui semble peut-être vouloir dire qu’à Toronto, les gens dépensent plus en design. »
Charlotte Beaussier, de Foutu Tissu, a déjà exposé au One Of A Kind et elle en est à sa première expérience à l’IDS : « La vente de produits haut de gamme est plus facile à Toronto. Les Ontariens recherchent des produits innovateurs qu’ils n’ont pas l’habitude de voir en boutique. Les designers québécois peuvent donc répondre à cette demande aisément. On remarque également des tendances plus prononcées et un fort intérêt pour le design artisanal et engagé. »
Jonathan Dorthe, d’Atelier-D en est aussi à sa première présence à l’évènement de Toronto : « Je pense que le marché de la ville reine est vraiment plus gros que celui de Montréal, plus international si je puis dire. L’IDS est un salon beaucoup plus gros et pas mal plus intéressant que le SIDIM. La qualité des kiosques et des produits y est définitivement supérieure, par rapport à Montréal. La section Studio North qui montre le travail de jeunes designers émergents est étonnante. On sent qu’il y a vraiment quelque chose qui se passe ici. »
Isabelle Auger d’Atelier Cocotte parle des attentes face aux retombées d’une présence à l’Interior Desgin Show : « On s’attend plus à des contrats de distribution, on vend aussi sur place maintenant, mais ce ne sont pas de grosses ventes. Ce sont surtout des gens de l’industrie et des designers qui cherchent l’inspiration. Mais les retombées se feront réellement sentir dans quelques mois. »
Bref, si vous êtes un designer d’objets soucieux du développement de sa clientèle, pensez à ajouter les foires et évènements de Toronto dans vos budgets de mise en marché. C’est toujours mieux d’être présent en personne. Puis, comme diraient les exposants du collectif Qc Design, la force du groupe à beaucoup plus d’impact qu’une présence individuelle.
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