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Pourquoi le Canada est la destination favorite des casinotiers ?

Pourquoi le Canada est la destination favorite des casinotiers ?

Des joueurs nombreux et passionnés

Au Canada, le cash brassé dans le secteur des jeux d’argent est de loin plus important que le chiffre d’affaires généré par des domaines lucratifs tels que l’industrie vinicole qui a le vent en poupe. Cela est confirmé par des enquêtes statistiques menées ces dernières années par divers cabinets spécialisés et services provinciaux. Selon les données croisées des rapports sur l’industrie locale du pari, 70 à 76% des résidents placent des mises de manière ponctuelle et/ou régulière, soit plus des deux tiers de la population estimée à 38,6 millions de personnes.

En considérant uniquement la population adulte légalement autorisée à jouer, on obtient un marché de 18 à 20 millions de parieurs. Les analyses montrent aussi un fort enthousiasme pour les options de loterie (cartes à gratter et bingo notamment), les machines à sous, ainsi que les jeux de table et de cartes (roulette, poker et blackjack notamment).

Or, ce sont là les principaux éléments des catalogues de jeux proposés par la grande majorité des opérateurs de casino depuis les débuts de l’industrie.

Un marché rentable pour les opérateurs de casino

Ce contexte rend le secteur canadien des jeux d’argent substantiellement rentable, tant pour l’État que pour les casinotiers locaux comme étrangers. Les chiffres montrent que 43% des joueurs adultes dans le pays consacrent 1 à 20 $ tous les mois à leur passion, tandis que les dépenses de jeu mensuelles montent à entre 20 et 100 $ par mois pour environ 14%.

Par contre, moins de 3% des joueurs parient plus de 100 $ par mois, sauf si l’on tient uniquement compte des millénaux (moins de 23 ans). Cette catégorie mise en moyenne 123 $, pour leur jeu de prédilection, le poker.

Quant aux casinotiers, leurs revenus globaux sur le marché canadien sont estimés à un peu plus de 16 milliards de dollars par an. Cela place le pays dans le Top 10 des régions les plus prolifiques de l’industrie du pari (physique comme en ligne). La valeur de l’industrie y est de 12,4 milliards de dollars, avec un fort potentiel de croissance.

Les experts prédisent en effet une hausse de l’activité du domaine au cours des années à venir. De quoi attirer encore plus d’opérateurs sur un marché demandeur dans des proportions viables.

Une régulation favorable à laquelle carburent les opérateurs étrangers

Il faut savoir que la législation en vigueur dans la plupart des provinces du Canada est très bénéfique aux casinos offshores. Mis à part l’Ontario, qui a régulé le secteur du pari en ligne il y a peu et permet désormais à sa population de jouer sur des casinos en ligne locaux, les autres provinces francophones telles que le Québec et le Nouveau-Brunswick laissent encore leurs citoyens jouer sur des casinos en ligne basés à l’étranger. Il est d’ailleurs bien connu que les sites de paris en ligne opérant dans des paradis fiscaux tels que Curaçao ou Malte gagnent énormément d’argent puisqu’ils n’ont quasiment aucune taxe à reverser.

Quant aux gouvernements provinciaux, ils doivent se contenter des miettes issues des impôts payés par les joueurs professionnels auxquels il reste une once de fibre patriotique. Les provinces ne gagneraient-elles donc pas à emboîter le pas à l’Ontario ? Quoi qu’il en soit, pour l’heure, ce sont les opérateurs étrangers qui se remplissent les poches avec les milliards que dépensent les Canadiens sur leur plateforme.

C’est donc l’ensemble de ces facteurs qui créent un intérêt aussi élevé des casinotiers pour les joueurs du Canada. Le domaine y est aussi prolifique que rentable, et le gouvernement n’est pas hostile à la pratique des jeux d’argent, à condition qu’elle se fasse de manière légale et responsable.

Photo by Ánh Đặng x pexels.com

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