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« J’ai l’impression que Coyote Records fait partie de la nouvelle équation. » Stéfane Campbell, directeur du développement et des communications à Coyote Records

« J’ai l’impression que Coyote Records fait partie de la nouvelle équation. » Stéfane Campbell, directeur du développement et des communications à Coyote Records

»Archives de la chronique Dans les coulisses de la musique

Avant d’assurer le poste de directeur du développement et des communications à Coyote Records, Stéfane Campbell a été copropriétaire de la Royale Électrique de 2011 à 2014. « J’assurais la promotion de plusieurs artistes et labels au Québec, dont Coyote Records – qui était Abuzive Records à ce moment-là. On a eu plusieurs dossiers chauds, dont celui de Karim Ouellet qui a littéralement explosé. Je suis devenu très proche de l’équipe, autant professionnellement que du côté amical. Quand est venu le temps pour moi d’aller vers de nouveaux défis, ça s’est fait de façon assez fluide. »

Coyote Records, qui offre des services de gérance, production de spectacles, mise en marché de disques et édition musicale, a à cœur de positionner ses artistes comme des « incontournables de la scène culturelle québécoise ». Selon Campbell, la boîte est partie prenante du renouvellement de l’industrie de la musique. « Coyote Records participe très certainement, avec d’autres joueurs, à amener de nouvelles propositions sur la table. Selon plusieurs, l’industrie est en perte de contrôle. D’ailleurs, personne ne peut nier qu’elle est en grande mutation. J’ai l’impression que Coyote  Records fait partie de la nouvelle équation. Le meilleur est à venir au Québec. »

Entre artistes de la nouvelle génération et moyens de diffusion innovateurs

Comment ça s’inscrit dans la mission de Coyote Records, plus concrètement? « Déjà, avec les artistes qu’on tend à vouloir défendre: Klô Pelgag, Karim Ouellet, Antoine Corriveau et les autres représentent chacun une facette de la nouvelle génération en chanson au Québec. » Des musiciens choisis par coup de cœur, mais aussi de tête : « On décide toujours en groupe. Il faut que toute l’équipe y trouve son compte, sa cause à défendre. Nous sommes cinq personnes avec nos goûts et nos personnalités  distinctes: il faut qu’on se sente à l’aise – et fiers – de représenter un artiste. »

C’est bien beau des artistes représentatifs d’une nouvelle génération, mais comment Coyote Records fait-il pour répandre la bonne nouvelle? « Les moyens de diffusion tendent à changer de manière drastique. On met en place différentes plateformes pour tenter de trouver des avenues, pour pallier au manque à gagner. Beaucoup de gens sont impliqués dans la création d’un album, d’une chanson. Et ce serait le fun d’en vivre comme toute personne payée pour son travail. Avant, trop peu de personnes vivaient beaucoup trop grassement en décidant ce qu’on allait écouter et comment on allait l’écouter. Ces gens- là pleurent aujourd’hui dans leur caviar! La nouvelle génération arrive devant ce déclin-là et ça peut être un peu déstabilisant. On essaie d’aller vers le positif. »

« Continuez de cogner ! À un moment, une porte va s’ouvrir. »

Dans le contexte actuel de l’industrie musicale, comment Campbell perçoit-il les artistes indépendants qui le sont par choix, ou plus souvent par obligation? « Dans la mesure où tout est possible, j’imagine qu’on peut réussir en menant seul(e) sa barque. Pourtant, il y en peu – sinon pas – qui arrivent à tirer leur épingle du jeu. Ça reste une jungle. »

Ses conseils ? « Dans un projet, il y a toujours un moment où on doit choisir si on veut s’entourer ou non. Selon moi, il faut des gens pour aiguiller l’artiste, défoncer des portes pour lui. Pas nécessairement besoin d’une équipe de 250 personnes. Il faut seulement aller chercher du soutien. Et persévérer. Allez-y avec le cœur. Continuez de cogner! À un moment, une porte va s’ouvrir. »

 www.coyoterecords.ca

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