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« Pas question d’aller chercher des noms plus connus juste pour faire de l’argent. » – Sarah Osseland, chargée des communications à l’Alizé

« Pas question d’aller chercher des noms plus connus juste pour faire de l’argent. » – Sarah Osseland, chargée des communications à l’Alizé

»Consulter les archives de la chronique Dans les coulisses…

C’est dans une ambiance de grand remaniement que Sarah Osseland a été engagée comme chargée des communications à l’Alizé. Peut-être connaissez-vous cette charmante salle qui a pignon sur la rue Ontario? Dédié à la découverte des artistes émergents et indépendants qui fourmillent à Montréal, l’endroit à la décoration plutôt funky présente de nombreux spectacles par année.

Existant depuis 1995, l’Alizé commence pourtant tout juste à résonner davantage dans la scène alternative montréalaise. C’était d’ailleurs une des missions de Sarah : remettre l’endroit au goût du jour. Parce qu’on peut dire que la salle de spectacles a eu les mêmes problèmes que les artistes qu’elle présente : manque de financement, difficulté à attirer l’attention des médias, essais-erreurs dans les tentatives de fidélisation du public, etc. La chargée des communications y travaille d’ailleurs toujours en tentant de mettre l’Alizé sur la map des réseaux sociaux et d’intéresser les médias à la très riche programmation.

« L’Alizé avait besoin de renouveau, mais il n’était pas question d’aller chercher des noms plus connus juste pour faire de l’argent. Le but était de rester dans le créneau de la musique émergente ou indépendante. » Et c’est là qu’est née l’idée des Cabarets de l’Alizé, qui présentent mensuellement des artistes au fort potentiel depuis septembre 2013. « Souvent, on fait le tour des programmations des festivals musicaux ou on va dans des shows de la relève. Ça nous permet de faire de super belles découvertes et d’offrir des prestations de qualité. »

Joindre les forces: la solution?

Comme pour tâter le terrain (ou par simple intelligence envers les médias), l’Alizé concentre encore ses efforts de promotion vers les médias alternatifs. Radios étudiantes, blogues et webzines sont sa cible. Est-ce une possibilité d’aller vers les médias plus traditionnels un jour? « Oui, mais nous sommes conscients de la situation actuelle. À Montréal, on parle énormément d’artistes émergents, de la scène indépendante… Mais les salles alternatives ne sont pas reconnues. C’est plutôt contradictoire. C’est donc dur d’aller chercher une couverture pour l’Alizé chez les médias moins portés sur cet univers. »

Triste constat, mais y a-t-il des solutions? Pour Sarah, qui est aussi membre du conseil d’administration du Réseau des scènes alternatives du Québec, la solution est dans le regroupement des ressources : « En joignant nos forces, on aura peut-être plus de facilité à se concentrer sur ce qui importe vraiment : la promotion des artistes indépendants. » Et si les moyens ne sont pas encore tous disponibles pour les sympathiques gestionnaires de l’Alizé, les idées fusent pour favoriser le développement de nouveaux projets mettant en valeur la relève. Une initiative à suivre!

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