Close
« Si la scène de la musique indépendante veut passer à travers les tempêtes des ventes, il faut que l’industrie elle-même se prenne en main et fasse avancer les projets musicaux. » – Martine Girard, présidente d’À l’Infini Communications

« Si la scène de la musique indépendante veut passer à travers les tempêtes des ventes, il faut que l’industrie elle-même se prenne en main et fasse avancer les projets musicaux. » – Martine Girard, présidente d’À l’Infini Communications

Maison de gestion, label, agence de spectacles, agence de promotion radio et de relations de presse… À l’infini Communications a plusieurs cordes à son arc. Basée à Trois-Rivières, l’entreprise a été fondée par Martine Girard, une passionnée de musique: « Issue du milieu du cinéma et de la télé, j’ai eu la chance d’observer l’entourage des artistes et avec une collègue de travail de l’époque, nous avons décidé de nous lancer pour aider davantage les artistes dans le développement de leur carrière. C’est en 1998 qu’est née la compagnie, mais c’est vraiment en 1999 que tout a commencé. J’ai eu un coup de cœur pour un artiste néo-écossais, Blou, et de là tout a déboulé. »

Quand on parle de mission, Girard n’hésite pas: « La mission première est certainement de réaliser les rêves de nos clients et de les amener au plus loin de ce qu’ils veulent aller. Il y a quelque chose de grisant à réaliser les rêves de mes artistes. Rien n’est impossible! Juste cette façon dont je pouvais me sentir quand un artiste comme Blou a eu droit à un standing ovation après la première chanson de son tout premier spectacle en Asie devant une foule de 200 000 personnes! Être là à sa sortie de scène et sentir son cœur battre au rythme de son bonheur d’avoir réalisé un rêve… Je me sentais privilégiée de partager ce moment de réussite avec lui. Partager avec mes artistes les bons moments, mais aussi les creux de vague m’a toujours fait sentir que j’étais à la bonne place au bon moment à faire ce que j’aime profondément. »

« Nous recevons quotidiennement des demandes. »

Sans surprise, quand une personne met autant de cœur dans son travail, ça attire l’attention. « Nous recevons quotidiennement des demandes. Je dirai que nous n’en acceptons pas plus de 5% par année. Comme nous voulons offrir un bon service, nous ne cherchons pas à représenter une quantité d’artistes, mais plutôt une qualité d’artistes. »

Comment choisir alors? « J’y vais avec mon cœur. Quand j’aime, tout est possible. Bien sûr, les demandes sont plus nombreuses que ce que je peux accepter. Je dois bien sûr aimer ce que l’artiste fait, mais je dois surtout sentir une belle entente entre l’artiste et moi. La confiance mutuelle, la joie de travailler vers un même but et la communication sont les 3 éléments qui me font aller vers un artiste plus qu’un autre. Parfois, je réussis et d’autres fois, je me trompe royalement. Mais bon, je me dis toujours que j’ai choisi d’y aller avec mon cœur alors je ne suis jamais perdante. »

Comment passer à travers les tempêtes des ventes?

Selon la présidente d’À l’Infini Communications, la scène de la musique indépendante est en bonne santé:« Je crois qu’elle se porte bien. Il y a beaucoup de nouveaux artistes qui arrivent avec de nouvelles sonorités. Je crois que si la scène de la musique indépendante veut passer à travers les tempêtes des ventes, il faut que l’industrie elle-même se prenne en main et fasse avancer les projets musicaux. »

Et les artistes indépendants doivent aussi prendre le taureau par les cornes: « Sincèrement, je crois que c’est de se trouver une équipe qui croit en lui et sa musique qui peut amener un artiste là où il veut aller. La clé n’est pas seulement le talent, mais aussi le travail de fond et le développement d’une carrière qui peut mener à la réussite. »

À l’infini communications
» Consulter les archives de Dans les coulisses…

Close
0