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« Le reste du Canada a un bon réseautage. » – Natalie Bernardin, directrice générale de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique

« Le reste du Canada a un bon réseautage. » – Natalie Bernardin, directrice générale de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique

Sans l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), beaucoup d’artistes – indépendants ou pas – de l’Ontario et de l’Ouest canadien n’auraient pas pu atteindre leur rêve. Basé en Ontario, l’organisme sert particulièrement à la diffusion de la musique et à la promotion des artistes membres, bref, il agit comme un acteur bienveillant de l’industrie musicale canadienne francophone. En visite à Montréal, Natalie Bernardin – la directrice générale de l’APCM – a pris le temps de m’accorder une entrevue… qui s’est transformée en une discussion passionnante.

À ce jour, plus de 180 artistes peuvent se targuer d’être membre de l’association. « Tout le monde a sa place à l’APCM. Notre philosophie d’entreprise, c’est la chaîne musicale. Notre but, c’est de nourrir l’émergence musicale pour donner envie aux jeunes de tenter leur chance un jour. On travaille beaucoup sur la promotion et l’encadrement. On s’entend: avec autant d’artistes, on fait souvent du babysitting! » avoue la présidente. Si certains artistes sont membres par principe – et donc signés avec un label qui leur offre l’encadrement nécessaire – d’autres ont besoin de soutien pour toutes les étapes de leur carrière.

Du Canada… à Montréal

En expliquant son rôle au sein de l’APCM, Bernardin aborde également le chemin qu’elle a suivi pour s’y rendre. « Ça fait déjà 5 ans que je suis au sein de cette entreprise. J’ai quitté Winnipeg pour venir occuper ce poste! » Passionnée de musique, celle qui a déjà travaillé en diffusion « dans une autre vie » n’a pas hésité à déménager pour réaliser ses rêves… comme bien des artistes francophones du Canada qui viennent tenter leur chance à Montréal.

Parce que mine de rien, on a parfois tendance – nous chers Montréalais – à oublier ce qui se trame en dehors des frontières du Québec. « À Montréal, c’est vraiment saturé! Le Québec a toujours sorti des artistes à la pelletée. Pour la scène canadienne, c’est différent. Tout le monde se garroche en même temps. À l’APCM, on essaie souvent de retenir les artistes qui ne sont pas prêts et de pousser les autres. Tout est une question de timing. Ça fait en sorte que depuis 4 ans, la crème est capable de monter sur le top. On se fait plus prendre au sérieux en tant qu’industrie, parce qu’on peut sortir des trucs solides chaque année. »

L’APCM tente même – plus souvent qu’autrement – de créer des collaborations avec le Québec. « Si on sentait que les anciennes générations québécoises étaient parfois moins réceptives, on peut voir aujourd’hui que les mentalités changent. On sent plus le désir de collaboration. » Parce que dans la communauté francophone du Canada, le mot est à l’alliance: « Le reste du Canada a un bon réseautage. On est sûrement aussi proches que les gens qui se croisent tous les jours à Montréal. » Un exemple à suivre? Ou plutôt, des portes à ouvrir? À mijoter chers Montréalais…

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