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Lyon – LE GRAND DANCING DES FANZINES : EXPÉDITION, ÉPISODE 5

Lyon – LE GRAND DANCING DES FANZINES : EXPÉDITION, ÉPISODE 5

Marché Gare
34 rue Casimir Périer, 69002 Lyon, France
facebook.com/events

Cinquième aventure du parcours Expedition, festival des micro-éditions, Lyoncity.
PRIX LIBRE

JUSQU’À L’IVRESSE, LA TRANSE, L’ÉPUISEMENT…

AU PROGRAMME :
EXPOSITIONS, INSTALLATIONS, PERFORMANCES..

+++ Librairie éphémère d’objets de papier
+++ Convention de labels de musique expérimentale
+++ Exposition d’affiches de concerts de LILAS
+++ Agencement du retable fantasmagorique et du flipper brutal des MONGOLOÏDES BROTHERS. « La nuit est faite pour dormir profondément avec vos gardiens et danser légèrement avec vos démons .»
+++ Installations de dessins géants et de grottes urbaines par SPÉ, OMICK, XONE, TOTIPOTE et BORDERLINE
+++ fabrication d’images à partir de sténopées avec LOÏC COMMENT
+++ Exposition de papiers peints sérigraphiés par WE SHINE
+++ Installation de Larsens vidéos, optiques et électriques créés par MICHEL MACHINE
+++ Yummy yummy par la cantine volante de MAMZELLE ARIANE et ses amies

Samedi 12 septembre :
+++ LE PLACARD # 2 : dispositif de concerts écoutés au casque. 5H non stop et toujours un peu moins de 10 lives de musiques expérimentales crées et joués par des musiciens venus du monde entier.

Dimanche 13 septembre :
+++ Conférence de CEDRIK FERMONT autour de ses recherches sur la situation passée et actuelle des musiques expérimentales, improvisées et avant-gardistes présentes en Europe, en Asie et en Afrique.
+++ Vente aux enchères d’objets volés, théâtre cagoulé, Nancy

Les dancings ont été une réponse aux valeurs patriarcales et conservatrices de l’entre-deux-guerres. Sur la piste, les filles ne sont plus de bonnes mères de famille ni des filles à soldats. Elles sont « garçonnes », avec leurs cheveux courts, désobéissant aux règles de leur genre . Les garçons, eux, se moquent de paraître efféminés, parfois métèques de surcroît, avec leurs cheveux noirs plaqués sous trop de gomina et leur chic à se donner en spectacle sur d’extravagants rythmes afro-américains. Bref, la faune qui zone dans les dancings est immorale.
Il n’en reste pas moins que le dancing était un phénomène populaire, où toutes les catégories sociales confondues répondaient au seul désir de participer à une fête. Et si on le trouve aujourd’hui daté, la fête, elle, est intemporelle. Et pour cause, les occasions de faire la fête ne manquent pas : pour dire vite, elles concernent à peu près tous les événements qui provoquent la joie ou la tristesse. D’où le profit que peuvent tirer certains médias en orchestrant des divertissements, sportifs notamment (que deviendrait le foot sans la télé ?), censés nous rendre heureux ou tristes. Mais pour nous, peu importe : être ensemble c’est déjà une fête !

L’invitation à la danse promet une relation sociale singulière, hors d’une vie ordinaire réglée et rythmée jusqu’à l’ennui. En cause les mouvements des corps dansants tels des flammes , consommant sans compter leur énergie. Se débarrassant des bonnes conduites. Communiquant avec des gestes désarticulés. Pour sentir la vie au plus près. Jusqu’à l’ivresse, la transe, l’épuisement.

Un fanzine est un objet d’édition totalement libre dans sa forme et sa diffusion ; ce qui fait de lui un corps unique, à l’image d’un corps dansant. Ses organes, des pages en papier au contenu non standardisé, s’articulent en dehors des règles du bon gout du design graphique. Un fanzine ose être un monstre. Un monstre qui s’agite dans tous les sens, jouit de tout son être si intensément que sa vie ne dure guère plus que le temps d’une danse. Sa valeur ne tient ni dans sa durée, ni dans sa performance technique. Il est le témoin d’une génération qui s’est spontanément affranchie de la croyance à la permanence des choses, concrètes ou de l’esprit, et de la foi au progrès. Humblement, il prend peine à offrir un instant qui ne ressemble pas à un autre.

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