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La petite commission: promouvoir l’art actuel avec passion

La petite commission: promouvoir l’art actuel avec passion

La petite commission, c’est une entreprise multiforme ayant comme noyau l’art actuel et comme têtes pensantes celles de Roxanne Arsenault et Pascal Desjardins. Nous avons rencontré les deux créateurs pour parler de leur projet qui a le vent dans les voiles. Compte-rendu d’une rencontre enthousiaste.

Tout a commencé il y a deux ans et demi. Pascal Desjardins, ingénieur de son travaillant en publicité (aussi connu au sein du projet musical inénarrable Les Abdigradationnistes), se retrouve avec beaucoup de temps au boulot. Il collectionne des oeuvres d’art actuel depuis peu, mais avec fougue, et se demande s’il pourrait mettre son temps libre au service des arts visuels. L’idée de faire des capsules vidéos pour promouvoir les arts le traverse, et c’est ainsi qu’il contacte Roxanne Arsenault, spécialiste du kitsch, coordonnatrice à la programmation au centre Clark, femme derrière le projet musical Donzelle et ex-amoureuse de l’aider dans le projet en réalisant des entrevues. Après un moment de surprise, elle accepte. Le projet débute, et leur couple (re)commence aussi.

La petite commission (LPC) vise à promouvoir l’art actuel à travers trois volets: la vidéo, le commissariat et la consultation. Le duo souhaite ainsi créer des ponts entre l’art et divers milieux pour mieux le décloisonner. Le nom réussit à résumer cette volonté, en faisant référence au commissariat d’art: «En l’appelant La petite commission, il n’y avait pas la prétention », mentionne Roxanne. « Veut, veut pas, je suis depuis longtemps dans le milieu d’art, mais je ne me proclame pas commissaire. Après ça, La petite commission, surtout dans le temps de la commission Charbonneau, c’était super connoté », raconte-t-elle avec un sourire taquin.

Deux éléments font la force de LPC: l’enthousiasme sincère pour le milieu artistique des deux protagonistes, et leur expérience variée et complémentaire qui permet de mettre en confiance les artistes: « Ils sentent qu’on a une légitimité dans ce milieu-là: Pascal comme collectionneur et comme passionné des arts, qui a un réel intérêt pour les collections et pour les artistes, et moi qui a réel intérêt aussi, mais en tant que travailleuse culturelle depuis des années. Ça, je pense que ça se sent aussi. »
http://vimeo.com/108916551
Se décrivant comme « du corpo avec une vision éditoriale », LPC alterne entre commandes et autoproductions, se laissant l’espace nécessaire pour les coups de coeur, nombreux. Pour le volet vidéo, leurs clients sont le plus souvent les galeries, comme la Galerie Trois Points, partenaire depuis leurs touts débuts, mais tend à s’élargir, notamment avec le festival Feature de Toronto. Une production maison sur la Biennale de Montréal est en chantier.
http://vimeo.com/108914808
Le volet consultation est en développement. Une collaboration naissante avec le renommé collectionneur et consultant en arts visuels Matthieu Gauvin laisse présager des belles choses et surtout, de grands apprentissages qui ne manquent pas d’enthousiasmer les deux principaux intéressés: « Les ramifications et les retombées de ce projet-là sont plus larges que ce qu’on aurait pensé », explique Pascal.« C’est super excitant, et c’est intimidant. C’est toutes ces choses-là en même temps. »
http://vimeo.com/108921814
En ce qui a trait au volet commissariat, celui-ci répond à leur volonté de tisser des liens entre le milieu corporatif et l’art actuel. Une exposition de six oeuvres, réalisée en collaboration avec la galerie Division, en présentement en cours chez Sonart, l’entreprise où travaille Pascal. Il raconte: « On ne s’est jamais assis en se disant: « Heille, on va faire de la commission!» Pas du tout. Pour l’instant, toutes les affaires ont été complètement naturelles. Et ça continue de l’être. Les liens sont comme pré-tissés, c’est un peu drôle. » Pour le duo, c’est le plaisir qui prime. Il faut dire qu’ayant chacun un travail à temps plein, les deux fondateurs font de LPC un projet guidé par le plaisir, où le temps se révèle la principale contrainte.

« Il n’y a personne qui faisait des petits produits de qualité pas chers, mais sur demande, raconte Pascal. On est dans une niche qui fonctionne à merveille: avec les demandes qu’on a eu la semaine passée, je te jure que je pourrais lâcher ma job! » À suivre de près, donc, pour tous les beaux projets qui s’annoncent.

Crédit en-tête: Cyril Drouot
La petite commission
site officiel | page facebook

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