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Diner Journal: la poésie de la cuisine

Diner Journal: la poésie de la cuisine

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Le Diner Journal, basé à Brooklyn depuis 2006, œuvre à développer une communauté de foodies cherchant à partager cuisine et art. Entrevue avec l’éditrice, Anna Dunn.

Baron : Comment Diner Journal a-t-il vu le jour ?

Anna Dunn: Le Diner Journal a commencé parce que la chef fondatrice, Caroline Fidanza, et les deux propriétaires de l’époque, en 2006, voulaient écrire un livre de cuisine, mais ils n’en avaient pas le temps. Ils pensaient que la production et la publication d’un petit magazine trimestriel serait plus facile et pourrait être géré pendant leurs temps morts. Ils avaient tort. Je travaillais au café Marlow & Sons à l’époque. Caroline savait que j’étais un peu poète sur les bords, alors elle m’a demandé de l’aider à éditer son zine. Le Diner Journal a débuté sous la forme d’un petit magazine où on racontait des anecdotes de rencontres avec les agriculteurs et les fournisseurs. C’était une façon d’apprendre, pour nous. Je pense qu’écrire sur un sujet est la meilleure façon d’apprendre. Tranquillement, nous avons commencé à définir notre philosophie de la nourriture. Conséquemment, la fréquence de publication et la durabilité du magazine ont évolué au sein d’un contexte plus créatif. Aujourd’hui, le Diner Journal accord l’art original, la littérature et la poésie aux recettes du restaurant. Le magazine est publié avec trois trous perforés, comme les livres de cuisine.

B. : Comment décririez-vous votre ligne éditoriale ?
A. D. : Notre mission est en constante évolution. Éveiller les gens à nos positions face à l’alimentation et les inspirer à cuisiner à la maison (étrange objectif, venant de la part d’un restaurant) ou en les incitant à se rassembler pour faire de la nourriture. Le thème est : la beauté ou le jambon fumé.

B. : Pourquoi avoir choisi le média imprimé ?
A. D. : Parce que je veux que ça dure pour toujours. Ce que je crée, je veux être capable de le tenir dans mes mains. Je suis profondément inquiète de la rapidité à laquelle les nouvelles éditions disparaissent lorsqu’elles sont publiées en ligne. C’est comme si on regardait dans le vide. En ce qui concerne le format physique du Diner Journal, nous l’imprimons sur du papier mat partiellement recyclé.

B. : Quelle est la réaction du public ?
A. D. : Les gens qui connaissent le Journal, l’adorent. Le moment le plus gratifiant, pour moi, c’est quand quelqu’un me demande s’il peut contribuer. C’est excitant d’entamer de nouvelles collaborations et je suis toujours très ému par ce que les gens créent.

B. : Quelle est votre stratégie de vente et de croissance ? Publicité ou co-branding ?
A. D. : Nous n’avons pas de publicité. Parce que la composante visuelle de ce magazine est aussi importante que son contenu, nous pensons que les annonces seraient difficilement intégrées dans notre projet. C’est un travail d’amour pur et simple. L’argent et la business n’y ont pas vraiment de place.

B. : Avez-vous des projets à venir ?
A. D. : Nous travaillons actuellement sur ​​un projet à plus vaste portée qui doit rester secret… pour le moment.

dinerjournal.com

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