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Bike polo: Pas de fleurs pour ces femmes

Bike polo: Pas de fleurs pour ces femmes

« Sans vouloir paraître sexiste, je crois que les femmes sont la colonne vertébrale de la communauté du polo à vélo, explique candidement Julia Murphy-Buske, une joueuse de polo à vélo de la ville de Lexington. »

Les femmes de cette communauté « ont d’excellentes capacités de communication », rajoute-t-elle, expliquant probablement pourquoi la culture du polo à vélo paraît aussi unie. À titre d’exemple, Julia raconte qu’elle ne paie jamais pour un hôtel lorsqu’elle se déplace pour des tournois car des joueurs locaux l’hébergent toujours.

Mais le rôle des femmes ne s’arrête pas là puisqu’elles représentent aussi une source de rivalité pour les joueurs masculins. Heidi Stroll, joueuse de Montréal, raconte qu’elle « ne classe pas les joueurs selon leur sexe, mais plutôt selon leur niveau d’expérience ». Lisa Moffatt, de Vancouver, admet même que si les hommes ont probablement plus d’atouts physiques adaptés pour ce sport, « les femmes comprennent mieux la finesse et les subtilités du polo à vélo. On voit plus de passes dans les parties entre femmes ».

Elles ne sont pas venues pour assister
« Les joueurs de l’Ouest peuvent être rudes. Plusieurs filles avaient peur de commencer à jouer au polo à vélo. C’est pourquoi j’ai créé le tournoi Ladies Army ; la première compétition pour femmes uniquement, explique Lisa Moffatt, alias Pitbull. » Loin de vouloir créer un tournoi sexiste, Moffatt voulait plutôt permettre aux femmes de découvrir le sport sans crainte.

Les résultats démontrent que l’approche a été bénéfique. En 2009, la première édition du Ladies Army était considérée comme un événement de démonstration, joint à un tournoi d’une plus grande ampleur. Peu d’équipes étaient inscrites. Aujourd’hui, la plus récente édition du tournoi féminin va durer trois jours et regrouper une trentaine d’équipes venues d’un peu partout autour du globe.

Le succès de Ladies Army peut aussi être mesuré par l’engouement de ses commanditaires. « Plusieurs compagnies, comme Go Girl ou Diva Cup, qui n’ont aucun lien avec le vélo, ont décidé de s’impliquer cette année », soutient Tiffany Morrow, l’une des organisatrices de la quatrième édition du Ladies Army qui a eu lieu à Lexington, en avril.

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