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S’adapter et comprendre… Internet. Entrevue avec Pierre B. Gourde

S’adapter et comprendre… Internet. Entrevue avec Pierre B. Gourde

Entrevue avec Pierre B. Gourde
Consultant en stratégies de promotion web

Contexte
Impliqué depuis les dix dernières années dans l’industrie de la musique, Pierre a su se créer un nom facilement et se faire reconnaître comme étant un travailleur acharné. Cofondateur de Bonsound, gérant d’artistes, responsable des relations de presse et de la promotion pour les disques Indica, il a toujours suivi de très près l’évolution des techniques de promotion stratégique et d’avant-garde, côte à côte avec le web.

Retour sur L’impact Napster

À travers les grands débats du web, le politicologue de formation s’est arrêté sur le cas de Napster. « Personnellement, je n’aurais pas été un travailleur culturel comme je l’ai été dans les 10 dernières années sans ce truc qui était Napster. Avec Napster, j’ai redécouvert le fun de « tripper » sur la musique. Je n’ai jamais acheté autant de disques à cause de ça. C’est triste pour ceux qui faisaient de la bonne musique et qui ont perdu de l’argent, mais ceux qui faisaient de la musique poche ne font plus d’argent. Ça été une des bonnes choses de Napster. Ça l’a eu des impacts négatifs aussi, il ne faut pas se leurrer, mais il fallait revoir totalement la façon dont on consommait la musique. Les maisons de disques sont appelées à mourir ou à changer complètement. Les groupes de musique ont besoin du même encadrement, de quelqu’un qui s’occupe des relations de presse, etc. Mais où l’on peut faire de l’argent n’est plus au même endroit. L’argent vient des spectacles, de l’édition, de la marchandise et d’un paquet d’autres petits éléments qui étaient gérés de façon différente. Il faut revoir les contrats pour savoir comment il est possible de faire de l’argent et que ce soit bénéfique pour tout le monde. Il faut retrouver l’équilibre en regardant l’argent qui est disponible dans l’ensemble, parce que de l’argent, il y en a. »

En temps réel

C’est maintenant au tour du phénomène Twitter d’être attaqué par les théories et analyses de Pierre. « Je pense que si ça s’était appelé quelque chose comme Alert Box, ça aurait été pris plus au sérieux et tout le monde l’utiliserait. »
Le phénomène Twitter prend de plus en plus d’ampleur, mais même si tous savent qu’il est important de l’utiliser, tous ne savent pas réellement pourquoi. Pierre explique qu’il faut l’utiliser comme fil de presse plus qu’autre chose. « Rien à voir avec Facebook. Sur Twitter, tu t’abonnes aux liens qui t’intéressent. Si tu n’aimes pas, tu ne suis pas, c’est aussi simple que ça. C’est une logique qui n’était pas là il y a cinq ans, d’être capable d’avoir de l’information en temps réel sur des sujets qui t’intéressent vraiment. Par exemple, le Tsunami en 2005 aurait pu avoir des conséquences moins graves si on avait eu un truc comme Twitter à l’époque. J’ai regardé un reportage sur France2 où il refaisait le tsunami en temps réel. Entre le premier impact et le dernier impact, il y a environ une heure qui s’est passée. S’il y avait eu Twitter, l’information aurait été propagée pas mal plus vite… et peut-être qu’avant le deuxième et troisième impact, des gens auraient pu être avertis concrètement de la situation et savoir qu’ils devaient déguerpir. »

pierrebg.posterous.com
twitter.com/UnJoyeuxLuron

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